Pour Claudia Holzwarth, la vaccination est une évidence. (Photo: SIP/Julien Warnand)

Pour Claudia Holzwarth, la vaccination est une évidence. (Photo: SIP/Julien Warnand)

, continue avec les personnels des structures d’hébergement pour personnes âgées et des réseaux d’aide et de soins.

L’histoire retiendra que c’est Claudia Holzwarth, chef de service soins et encadrement de la maison de soins Bei der Sauer, qui aura été la première personne travaillant dans ce secteur à être vaccinée dans le cadre de la campagne du gouvernement qui a commencé ce 28 décembre avec les personnels soignants du secteur hospitalier. Pour elle, ce geste est une évidence.

Même s’il est encore trop tôt pour tirer un bilan de l’opération en cours, l’heure est au soulagement du côté du ministère de la Santé et des responsables de la campagne: tout fonctionne comme prévu. Le centre de vaccination, installé à la Halle Victor Hugo, tourne à plein régime avec plus de 400 injections par jour. Soit la fourchette haute des prévisions. La machine apparaît désormais bien rodée. «C’est la confirmation que tout le travail fait ces deux derniers mois a payé», indique Sébastien Français, médecin à la Direction de la santé et membre de l’équipe de coordination de la vaccination.

«La bonne nouvelle, c’est que la quasi-totalité des gens invités à se faire vacciner est venue», poursuit Sébastien Français, qui se félicite de cette «très forte adhésion». «C’est très important pour nous. Cela veut dire que ce personnel a compris l’importance de la vaccination et va pouvoir sensibiliser les patients sur le sujet.»

Sensibiliser pour convaincre les indécis, c’est le véritable champ de bataille sur lequel se gagnera la guerre contre le Covid.

Ni Sébastien Français ni , ministre DP de la Famille et, à ce titre, ministre de tutelle des structures d’hébergement et des réseaux d’aide et de soins pour personnes âgées, ne plaident pas pour une vaccination obligatoire et ne jettent pas la pierre aux sceptiques. «La vaccination est une décision personnelle», insistent-ils. Mais, pour Corinne Cahen, «le vaccin est une chance pour pouvoir combattre le virus qu’il faut saisir», et elle le conseille fortement. «Si presque toute la population se fait vacciner, cela aidera dans la lutte contre la maladie.»

Pour Sébastien Français, qui se base sur les observations faites dans les pays ayant déjà démarré leurs campagnes vaccinales, «le vaccin présente toutes les caractéristiques de sécurité pour pouvoir être administré à la population». Et d’insister: «Si le vaccin protège bien d’une contamination, cela voudra dire que l’on peut casser la propagation du virus, et donc casser la pandémie. La vaccination a une importance personnelle et collective.»

Le reste de la population adhèrera-t-il à ce discours?

Pour que la vaccination soit efficace, il faudra qu’une grande partie de la population se fasse vacciner. Mais personne ne se hasarde encore à lancer un pronostic quant à la mobilisation de la population. «Le vaccin fait partie de la solution», insistent Corinne Cahen et Sébastien Français. La répétition fait partie de la pédagogie…

La prochaine phase du plan gouvernemental se déroulera à compter du 6 janvier dans les maisons de soins et les  centres intégrés pour personnes âgées (Cipa) avec des équipes mobiles. 11 maisons de soins seront concernées. «Nous sommes tributaires des vaccins que nous avons en stock.» En parallèle va se mettre en place, dans les hôpitaux, la vaccination des personnels non soignants. Et, dans le même temps, les autres professionnels de santé seront invités à venir d’abord au centre Victor Hugo puis dans les six à neuf autres centres en cours d’installation dans le pays.