Les dernières recrues de l’armée doivent maintenant être vaccinées au Luxembourg. (Photo: EMA/archives)

Les dernières recrues de l’armée doivent maintenant être vaccinées au Luxembourg. (Photo: EMA/archives)

Les nouveaux candidats à l’armée doivent désormais justifier d’un schéma vaccinal complet. Ce qui vient aggraver les problématiques de recrutement déjà rencontrées, selon le Syndicat professionnel de l’armée luxembourgeoise (Spal).

«Nous ne nous opposons pas à la vaccination, au contraire», commence Christian Schleck, président du Syndicat professionnel de l’armée luxembourgeoise (Spal). Seulement, les militaires se sentent lésés. En cause, une obligation vaccinale avant l’heure qui concerne les nouvelles recrues.

Les ministres de la Défense,  (déi Gréng), et de la Fonction publique,  (DP), ont confirmé dans une réponse parlementaire que les candidats aux postes de soldat ou de militaire commençant leur carrière au 1er janvier 2022 devaient avoir un schéma vaccinal complet. Ils citent pour cela la «loi modifiée du 16 avril 1979 portant modification aux fins de discipline dans la force publique».

Un candidat qui n’a pas terminé son cycle de vaccination ou non guéri ne pourrait donc pas entrer dans l’armée. «Les candidats ont été informés dans leur lettre d’admission», justifient-ils.

Une problématique aggravée

«Certains candidats sont exclus s’ils sont guéris et n’ont pas encore eu la possibilité de se faire vacciner. Même scénario pour les candidats qui sont testés positifs entre la première et la deuxième dose», se plaint le syndicat. Les conséquences concrètes se font-elles déjà ressentir? «Difficile à dire. Nous estimons que nous perdons beaucoup de jeunes et de bons candidats à l’heure actuelle.» Le syndicat ne constate pas de contrats qui n’ont pas pu être signés, mais pense que certains ont «retiré leur candidature avant». Un problème «majeur alors que nous manquons de personnel».

Ainsi, «nous nous opposons seulement à ce que le personnel militaire soit le premier et le seul à avoir une obligation vaccinale», poursuit Christian Schleck. «Nous sommes d’avis qu’il faudrait appliquer les mêmes règles pour tout le monde. Nous demandons les mêmes conditions pour toute la fonction publique. Cela signifie le 3G au travail à partir du 15 janvier.

L’obligation vaccinale concerne aussi les militaires participant à des missions à l’étranger, les soldats volontaires et ceux qui font partie d’une unité de disponibilité opérationnelle», ajoute le syndicat. Pour l’instant, il ne constate pas de conséquences dans les opérations quotidiennes. «Toutes les missions ont pu être assurées», rassure-t-il. Interrogé sur le taux de vaccination dans l’armée, Christian Schleck estime qu’il est le «même que dans le reste de la fonction publique», sans pouvoir donner de chiffres. En cas de refus de vaccination, «comme les trois grands syndicats ont convenu avec le gouvernement, il n’y aura pas de licenciement», estime-t-il.