Adecco met en jeu trois voyages d’une semaine en Grèce pour attirer des candidats. (Photos: Shutterstock. Montage: Maison Moderne)

Adecco met en jeu trois voyages d’une semaine en Grèce pour attirer des candidats. (Photos: Shutterstock. Montage: Maison Moderne)

Trois intérimaires inscrits entre janvier et mars chez Adecco Belgique et Luxembourg gagneront des vacances en Grèce. Le but est de séduire et de donner envie aux candidats de se lancer dans l’intérim, alors que leur pénurie s’aggrave.

. La pénurie de candidats à l’emploi s’aggrave et cela se ressent dans les agences d’intérim. Adecco ne fait pas exception et cherche désespérément à remplir «quelques centaines d’offres d’emploi par jour». Au Luxembourg, 300 sont publiées. Pour y arriver, presque tous les moyens, ou presque, sont bons. Adecco a misé sur l’originalité et a décidé d’offrir la possibilité pour ses candidats à l’emploi de gagner des vacances en Grèce.

Trois lots pour la Belgique et le Luxembourg

Le concours concerne la Belgique et le Luxembourg. Trois intérimaires en mission chez Adecco dans l’un des deux pays entre le 19 janvier et le 31 mars seront sélectionnés. Ils gagneront chacun deux places, pour pouvoir partir accompagnés vers un hôtel en formule all inclusive, avec vol compris depuis Bruxelles-Zaventem, pour un séjour de huit jours et sept nuits, soit entre le 1er mai et le 30 juin, soit entre le 1er septembre et le 31 octobre. L’opération a coûté 4.500 euros à l’agence.

Les intérimaires qui travaillaient déjà chez Adecco comme les nouveaux arrivants peuvent participer en s’inscrivant via , leur inscription n’étant pas automatique. 

+20% de candidatures

«La recherche de vendeurs, d’ouvriers, de magasiniers et d’opérateurs n’a jamais été aussi intense», justifie Jan Dekeyser, country head d’Adecco pour la Belgique et le Luxembourg, dans un communiqué de presse.

Sonia Frey, responsable des ressources humaines chez Adecco Belux, explique la situation par un «cumul d’éléments structurels et conjoncturels». Il y a le vieillissement de la population, avec des postes à remplacer après les départs à la retraite. «On a cru que la digitalisation allait enlever des emplois, mais on se rend compte que cela ne diminue pas, il y a simplement un ‘shift’ des types de métiers», ajoute-t-elle. Or, «les jeunes qui arrivent sur le marché ou ceux qui y sont déjà ne sont pas assez formés pour reprendre certaines fonctions. Il y a toujours une inadéquation.» Sans parler de l’impact de la crise sanitaire. «Beaucoup d’entreprises ont mis en veille le recrutement, mais les postes à pourvoir ont disparu et d’autres se sont ajoutés.»

«Lorsque les chercheurs d’emploi peuvent largement choisir chez qui ils veulent postuler, où et comment ils seront recrutés, il faut sortir du lot en tant qu’agence d’intérim pour les attirer», complète Jan Dekeyser. Deux semaines après le lancement de cette campagne, l’agence remarque déjà 20% de candidatures en plus que d’habitude sur le territoire Belux. Et une cinquantaine de nouveaux candidats au Luxembourg qui se sont inscrits au concours.