Le Parlement chinois s’apprête à voter une loi sur la «sécurité nationale» à Hong Kong. Dès lors, pour le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, l’ancienne colonie britannique ne jouit plus de son autonomie vis-à-vis de Pékin, et ne peut donc continuer à bénéficier de privilèges commerciaux avec les États-Unis.
Dans un communiqué le 27 mai, Mike Pompeo a dénoncé l’intention de la Chine «d’imposer de manière unilatérale et arbitraire» sa loi sur la «sécurité nationale» qui vise à interdire le terrorisme, la sécession, la subversion et l’ingérence étrangère.
«J’ai certifié au Congrès que Hong Kong ne continuait pas à mériter le même traitement» que Washington lui octroyait jusqu’ici, a expliqué Mike Pompeo, remettant ainsi en cause le statut commercial préférentiel accordé à l’ex-colonie britannique en raison de son autonomie.
Les États-Unis ont demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Onu sur la loi sécuritaire préparée par Pékin. «Il s’agit d’un problème mondial urgent qui a des implications pour la paix et la sécurité internationales», souligne la mission américaine auprès des Nations unies dans un communiqué.
La Chine a cependant refusé que cette réunion se tienne. «La législation sur la sécurité nationale pour Hong Kong relève uniquement des affaires internes de la Chine» et «n’a rien à voir avec le mandat du Conseil de sécurité», a déclaré l’ambassadeur chinois à l’Onu Zhang Jun sur Twitter.