Raymond Schadeck, président de la Up Foundation, lors de l’inauguration, jeudi 4 juillet, de l’espace Armand Delvaux à Esch-sur-Alzette. (Photo: Maison Moderne)

Raymond Schadeck, président de la Up Foundation, lors de l’inauguration, jeudi 4 juillet, de l’espace Armand Delvaux à Esch-sur-Alzette. (Photo: Maison Moderne)

Un an après sa création, la Up Foundation a inauguré, jeudi 4 juillet, son premier local à Esch-sur-Alzette. Les acteurs éducatifs de la ville pourront s’y réunir afin de réfléchir à des concepts éducatifs innovants, organiser des conférences ainsi que des ateliers pour les enfants.

«Pour une inauguration, la tradition est de couper un ruban. Aujourd’hui, nous demandons aux personnes présentes d’écrire leur nom sur un morceau de ruban, pour que nous puissions ensuite les attacher tous ensemble», explique , président de la , lors de l’inauguration de leur local à Esch-sur-Alzette, jeudi 4 juillet.

Une métaphore du travail que réalise la fondation de droit privé depuis un an. Celle-ci s’est fixé pour mission de promouvoir l’éducation au sein de la société civile en mettant en réseau des acteurs éducatifs.

«Nous pensons que les institutions ne peuvent pas tout régler, et c’est également à nous tous, entrepreneurs, enseignants, salariés, en un mot: citoyens, de nous engager pour l’éducation», Liz Kremer-Rauchs, la directrice de la Up Foundation.

Un réseau de 28 partenaires a été constitué à Esch-sur-Alzette. Des associations exerçant dans des domaines aussi variés que l’art, les langues, la santé ou les sciences et techniques. Elles proposent aux enfants une trentaine d’ateliers les mardis et jeudis après-midi.

L’espace Armand Delvaux, ouvert depuis janvier, accueille ces ateliers ainsi que des conférences et des groupes de réflexion qui ont pour vocation de proposer des concepts innovants en matière d’éducation.

Faire vivre une notion élargie de l’éducation

Cette diversité d’activités proposées s’inscrit dans le projet pilote 2019-2025 de la Up Foundation, qui consiste à mettre en place un paysage éducatif à Esch-sur-Alzette. Ce paysage éducatif vise à faire vivre une notion élargie de l’éducation, en prenant en compte l’éducation formelle (scolaire), non formelle (extrascolaire) et informelle (parents et famille).

«Ce n’est pas un dénigrement de l’école, précise Liz Kremer. On propose une aide aux administrations communales avec toute une panoplie d’activités et d’acteurs. Et ces acteurs sont aussi valeureux que l’école et doivent être valorisés autant que l’école.»

Il s’agissait aussi de proposer un autre modèle d’accompagnement pour une ville en souffrance. À Esch-sur-Alzette, 500 enfants sont sur liste d’attente pour accéder aux cantines scolaires. 30 ont pu en être retirés grâce à ces activités extrascolaires.

Concernant les années à venir, Raymond Schadeck envisage tout d’abord de se développer à Esch-sur-Alzette. «Dès le début, nous voulions démontrer sur un territoire relativement restreint ce que nous voulons et pouvons faire. Mais nous n’allons pas travailler qu’ici, précise-t-il. Cinq voire six communes nous ont contactés pour savoir si nous pouvions faire quelque chose de semblable. Cela commence à faire école.»