Elio Di Rupo: «Le Luxembourg et la Belgique doivent être des partenaires stables plus que jamais, car ayant des objectifs communs. Nous devons profiter des extraordinaires perspectives de développement du secteur spatial.» (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

Elio Di Rupo: «Le Luxembourg et la Belgique doivent être des partenaires stables plus que jamais, car ayant des objectifs communs. Nous devons profiter des extraordinaires perspectives de développement du secteur spatial.» (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

Un accord de partenariat a été signé entre les deux institutions. Un programme de gestion et traitement des données spatiales sera proposé au sein de Galaxia à Libin, en province de Luxembourg.

Les visites d’État ou visites officielles sont souvent l’occasion de signer différents accords de collaboration ou de coopération. Celle des souverains belges au Luxembourg, qui se termine ce jeudi, n’échappe pas à la règle. Ce matin, une vingtaine seront par exemple signés à la Chambre de commerce.

Mercredi, c’est que le ministre-président de la Région wallonne, Elio Di Rupo, a annoncé «qu’un accord avait été signé entre le List et l’Université de Liège (ULiège), en collaboration avec l’intercommunale belge Idelux, l'agence spatiale luxembourgeoise et Jobs@skills». La récolte et le traitement des données de l’espace seront, a-t-il encore souligné, «un enjeu majeur des prochaines années. Dès lors, un programme de formation va être développé et offert sur le site du parc d’entreprises Galaxia de Libin, à une centaine de kilomètres de Luxembourg.»

C’est au centre Galaxia, ou non loin, que sont basées de nombreuses entreprises actives dans le domaine du spatial, mais aussi les installations de l’Agence spatiale européenne qui gère le flux des satellites européens, le centre logistique du projet Galileo, l’incubateur WSL pour start-up et spin-off, ou encore l’Euro Space Center.

Dans le top mondial

«Le Luxembourg et la Belgique doivent être des partenaires stables plus que jamais, car ayant des objectifs communs. Nous devons profiter des extraordinaires perspectives de développement du secteur spatial. Mais aussi contribuer au progrès scientifique, et donc à celui de l’humanité», a conclu Elio Di Rupo. Qui peu avant avait rappelé que «le Luxembourg et la Belgique sont respectivement les n°1 et n°2 au monde en ce qui concerne le montant de l’investissement dans le spatial par tête d’habitant. Difficile de faire mieux, je pense.»

À l’exemple d’Hergé

Le ministre de l’Économie (LSAP) a abondé dans le même sens. Rappelant le rôle pionnier du Luxembourg, il s’est félicité des ponts entre son pays et la Belgique. «Nous allons collaborer ensemble pour poursuivre la définition d’un cadre légal pour l’exploitation des ressources de l’espace. Nous savons que cela est nécessaire afin de stimuler les investissements. Nous voulons de nouvelles activités innovantes, nous voulons une industrie spatiale européenne forte. Le ‘space mining’, le ‘new space’ sont quelques-unes de ces nouvelles voies.»

Petits pays, géants de l’espace

Clin d’œil aux détracteurs de ces projets ambitieux, Étienne Schneider a rappelé qu’il avait dans son bureau la copie de la fusée imaginée par Hergé, dessinateur belge, qui a emmené Tintin vers la Lune. «Gravité, moteur nucléaire... Il avait imaginé beaucoup de choses. Faisons comme lui, et essayons de trouver le bon équilibre entre réel et imaginaire. C’est ainsi que la Belgique et le Luxembourg, qui sont, il faut bien le dire, deux petits pays, seront de grandes nations de l’espace.»