«En 2025, les tarifs de l’électricité pour les ménages devraient augmenter en moyenne de 30% en raison de la suppression partielle du bouclier tarifaire (introduit fin 2022)», remarque le Statec ce mardi 21 janvier 2025. (Photo: Matic Zorman/archives)

«En 2025, les tarifs de l’électricité pour les ménages devraient augmenter en moyenne de 30% en raison de la suppression partielle du bouclier tarifaire (introduit fin 2022)», remarque le Statec ce mardi 21 janvier 2025. (Photo: Matic Zorman/archives)

Alors que les prix de l’électricité devraient augmenter de 30% en 2025, le secteur des services luxembourgeois a rebondi, bien que les permis de construire et les emplois temporaires restent à un niveau faible, a annoncé mardi le Statec.

Les prix de l’électricité pour les ménages au Luxembourg devraient augmenter en moyenne de 30% en 2025 en raison de la suppression partielle des mesures de soutien introduites fin 2022, a indiqué le bureau national des statistiques, le Statec, dans son premier «Conjoncture Flash» de l’année mardi 21 janvier 2025. Si le «bouclier tarifaire» avait été totalement levé au début de l’année 2025, les prix auraient augmenté de 60%, précise le Statec. La hausse des prix est également due à l’évolution de la tarification des , qui tiennent désormais compte à la fois de la consommation d’énergie et de l’appel de puissance. Cette réforme vise à réduire les besoins d’extension de la capacité du réseau dans le cadre de la transition énergétique et à .

L’impact de ces hausses de prix variera en fonction de l’équipement des ménages. Pour un ménage moyen consommant environ 3.900kWh par an, sans véhicule électrique ni pompe à chaleur, l’augmentation sera légèrement inférieure à 30%. Les ménages équipés de pompes à chaleur connaîtront une augmentation légèrement supérieure, tandis que ceux qui ont installé des bornes de recharge pour véhicules électriques pourraient subir des hausses de prix proches de 50%, en fonction de la puissance de recharge utilisée. Par exemple, les ménages utilisant une borne de recharge de 3kW verront une augmentation plus modeste d’environ 35%.

Secteur des services

Le secteur des services non financiers du Luxembourg a connu des fluctuations notables de la confiance des entreprises tout au long de l’année 2024. Après une amélioration du sentiment au cours du premier semestre de l’année, la confiance a chuté au troisième trimestre, avant d’afficher une tendance régulière à la hausse au cours de la dernière partie de l’année. En décembre 2024, l’indice de confiance a atteint 7,4 points, soit son niveau le plus élevé depuis mai 2022, même s’il reste en deçà de sa moyenne à long terme.

Ce regain de confiance contraste avec la baisse générale observée dans la zone euro vers la fin de l’année 2024. Les secteurs bénéficiant de cette évolution positive sont les services juridiques et comptables, le transport aérien, les services de location, les services postaux et de messagerie, ainsi que l’hôtellerie et la restauration. Toutefois, certaines industries ont vu leurs performances diminuer, notamment les transports terrestres, l’entreposage et les services auxiliaires de transport, l’hébergement et les services de conseil en informatique, dont les résultats se sont affaiblis vers la fin de l’année.

Logement

Le troisième trimestre 2024 a vu une légère augmentation des permis de construire, marquant un tournant positif après plusieurs trimestres de baisse, tandis que les permis de construire non résidentiels ont connu une hausse substantielle de 36% en glissement annuel, bien que cette catégorie reste volatile. Les permis de construire résidentiels, qui avaient connu de fortes baisses en 2022 et 2023, ont montré des signes de stabilisation. Toutefois, les permis de construire résidentiels se situent toujours à des , proches de ceux enregistrés au début des années 2000, et ne représentent que la moitié de leurs niveaux moyens entre 2015 et 2022, ce qui témoigne de la faiblesse persistante du marché du logement neuf.

Cette tendance reflète la tendance générale observée dans la zone euro, où les permis de construire sont en baisse depuis le début de l’année 2022 et ne montrent pas de signes clairs de reprise.

Les niveaux toujours bas des permis de construire au Luxembourg suggèrent des défis continus pour l’investissement et l’activité dans le secteur de la construction en 2025, a indiqué le Statec.

L’inflation

En 2024, l’escalade des prix dans le secteur des hôtels, restaurants et cafés a contribué de manière significative à la divergence des taux d’inflation entre le Luxembourg et la zone euro. Un facteur clé de cette divergence est l’augmentation relativement plus faible des prix des produits alimentaires au Luxembourg, qui ont augmenté de 25% depuis décembre 2019, par rapport à l’augmentation de 31% observée dans la zone euro. En outre, les augmentations des prix de l’énergie au Luxembourg ont été moins sévères que celles observées dans d’autres parties de la zone euro. Le prix du gaz naturel pour les petites entreprises au Luxembourg a augmenté de 130% jusqu’au premier semestre 2024, soit la plus forte augmentation dans la région, tandis que les prix de l’électricité pour les petites entreprises ont connu une augmentation plus modeste de 10%, contre 32% dans la zone euro élargie.

Les plus fortes hausses de prix au Luxembourg ont été observées dans la restauration rapide (en hausse de 25% depuis décembre 2019), suivie par les boissons dans les restaurants (24%), les boissons non alcoolisées dans les cafés (22%), les repas dans les restaurants (21%) et les boissons alcoolisées dans les cafés (19%).

Emploi temporaire

L’emploi temporaire a connu une modeste reprise au troisième trimestre 2024, le nombre d’heures travaillées par les travailleurs temporaires ayant augmenté de 3,3%, marquant la plus forte hausse trimestrielle depuis le troisième trimestre 2020. C’est dans le secteur de la construction que la croissance de l’emploi intérimaire est la plus importante (+4%), suivi par le secteur des transports et de l’industrie. Malgré cette croissance, le nombre total de travailleurs temporaires s’est stabilisé à un peu plus de 7.000 au cours des trois premiers trimestres de 2024, ce qui représente une baisse de 20% par rapport aux niveaux d’avant la pandémie, soit environ 1.800 travailleurs temporaires de moins.

Le bureau des statistiques , c’est-à-dire l’augmentation automatique des salaires et des pensions, devrait avoir lieu au deuxième trimestre 2025.

Cet article a été rédigé initialement , traduit et édité pour le site de Paperjam en français.