La Fondation de Luxembourg a franchi un cap en 2024. Pour la première fois, elle a distribué 11,2 millions d’euros à des projets philanthropiques en une seule année. Ce nouveau record porte à près de 100 millions d’euros le montant total engagé depuis sa création.
L’éducation figure au premier rang des priorités, avec 3,5 millions d’euros versés — soit une hausse de 88% par rapport à l’année précédente. Des actions locales, comme un programme de sensibilisation scientifique destiné aux jeunes, côtoient des initiatives internationales, notamment un projet éducatif en faveur d’enfants réfugiés afghans au Pakistan. Cette dynamique s’étend également au domaine climatique. En avril, la Fondation a lancé la Fondation pour le Climat, un nouvel outil conçu pour rapprocher «les donateurs institutionnels et les acteurs de terrain engagés dans des actions climatiques à fort impact». À elle seule, cette entité incarne le virage écologique de la philanthropie luxembourgeoise. La part des financements dédiés à l’environnement progresse, passant de 3,3% à 5%.
Pour le président de la Fondation, Henri Grethen, « a croissance remarquable observée tout au long du parcours de la Fondation, en particulier en 2024, contraste fortement avec les prévisions mondiales de baisse du soutien aux causes humanitaires».
L’année a également été marquée par l’arrivée de sept nouvelles fondations abritées, portant leur total à 119 fin 2024. Issues de profils variés — individuels ou d’entreprises — ces structures ont soutenu plus de 340 projets couvrant les cinq axes d’action de la Fondation: l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté, le climat et la culture. Ce développement témoigne d’un engagement croissant des donateurs sur le long terme et d’une volonté d’ancrer leurs contributions dans des actions concrètes, ciblées et durables.
Une portée internationale
Si le Luxembourg reste au cœur de l’activité — 43 % des financements y sont attribués —, la Fondation déploie ses actions bien au-delà des frontières. En 2024, des projets ont été soutenus dans 55 pays répartis sur cinq continents. L’Europe concentre 74 % des financements, mais des fonds ont également été alloués à l’Afrique (10 %), à l’Asie et au Moyen-Orient (12 %), ainsi qu’aux Amériques et à l’Océanie (4 %). « Dans un monde globalisé, la philanthropie contemporaine dépasse les frontières, mobilisant ressources et solidarité pour répondre aux défis mondiaux les plus urgents », rappelle la directrice générale, .
Les profils des donateurs reflètent cette ouverture. Si 60% résident au Luxembourg, 20% vivent dans la Grande Région, et le reste vient d’horizons divers: Portugal, Suisse, Royaume-Uni, Afrique du Sud ou Finlande. «Depuis notre position stratégique au cœur du Grand-Duché, la Fondation est fière d’être un partenaire de confiance, facilitant des contributions transfrontalières porteuses de sens», ajoute Tonika Hirdman.