Ce sera en 2028. En 2030, peut-être. On verra. L’AI Factory accouchera d’une solution pour régler les obligations des banques au moment d’onboarder une nouvelle start-up prometteuse. Cela mettra fin à des années de polémiques. En même temps qu’il acquiesce d’un «oui» de la tête, questionné sur son impatience, le ministre de l’Économie, (DP), rappelle que le gouvernement a déjà lancé des initiatives avec le secteur bancaire, comme celle, il y a un peu plus d’un an et pour près de 3 millions d’euros d’argent public, avec BGL BNP Paribas et le SnT, …
Certes, mais l’AI Factory du Luxembourg, une des six premières en Europe, comme cela avait été annoncé en décembre, va doper la créativité et l’émergence de solutions dans les quatre domaines que le Luxembourg a retenus: la place financière, donc, l’espace – «le Luxembourg est le seul pays européen qui ait choisi ce secteur», a dit le représentant de la Commission européenne –, la durabilité et la cybersécurité, conjointement avec l’AI Factory italienne. Car plus que des usines à algorithmes, l’Union européenne construit avec ce projet un maillage européen, un saupoudrage de plus, qui tient compte des velléités des uns et des autres. à la Rockhal par le Premier ministre, (CSV).
Entre avril et octobre 2026, Meluxina AI, deuxième superordinateur après le HPC Meluxina, offrira un cadre tout à fait particulier, comme le pays aime les mettre en place pour trouver des avantages concurrentiels. Outre sa localisation chez LuxProvide/LuxConnect pour tirer parti aussi du cloud souverain Clarence mis en œuvre avec Proximus et Google, l’usine associée à des partenaires luxembourgeois (Lhoft, Luxembourg Space Agency, Luxembourg House of Cybersecurity, Digital Learning Hub, le Technoport, Deep et Clarence) proposera un «one-stop-shop unique en Europe pour les entreprises qui se lancent dans l’intelligence artificielle, explorent le potentiel de transformation et de développement et la réalisation réussie de projets d’IA», boutique dont Luxinnovation assurera l’opérationnel. L’État déploiera deux nouvelles aides aux bénéfices des PME, un SME Package AI pour les premiers pas et un Fit4AI, auxquelles il faudra ajouter les aides disponibles pour la recherche et le développement.
Du miel à talents
La ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, (DP), a quant à elle évoqué un cadre légal pour la valorisation de ces avancées, insistant sur deux autres aspects: l’impact de cette boutique sur la simplification pour les entreprises et les partenariats publics-privés qui montrent «que tout le monde travaille ensemble».
Projet présenté par un consortium qui réunit le Luxembourg National Data Service, l’Université du Luxembourg et le Luxembourg Institute of Science and Technology, l’AI Factory, financée à 50% par l’Europe (EuroHPC) pour 50% des capacités, soit plus de 60 millions d’euros pour le Luxembourg, ne sera pas vraiment du luxe. Le HPC Meluxina est déjà booké à plus de 85% de ses possibilités dont une partie pour la recherche luxembourgeoise et une cinquantaine de start-up. Les nouvelles capacités multiplieront par dix, sur la partie IA, le potentiel de ce superordinateur.
Elle aura un autre effet, dans la guerre des talents, a souligné le CEO de Luxprovide, : «Non seulement il y a déjà des talents au Luxembourg, mais ce qui en attire de nouveaux, ce sont les projets, surtout dans des secteurs comme l’espace, la cybersécurité ou la finance.» Pour sa première sortie officielle comme nouveau CEO de Luxinnovation, a de son côté annoncé que huit premières personnes sont en cours de recrutement pour le one-stop-shop, pour sensibiliser les entreprises ou pour agir comme project managers à leurs côtés. «Mais nous avions déjà des experts dans toutes les verticales des activités de l’agence», a dit le successeur de à la tête de l’agence publique d’innovation.