Né en 2008 après une création quelque peu forcée par la mise en œuvre d’une directive européenne, le CET souffre d’un manque de reconnaissance et de moyens pour assurer sa mission. (Photo : CET)

Né en 2008 après une création quelque peu forcée par la mise en œuvre d’une directive européenne, le CET souffre d’un manque de reconnaissance et de moyens pour assurer sa mission. (Photo : CET)

Patrick Hurst prend la présidence du Centre pour l’égalité de traitement pour les cinq prochaines années, succédant à Mario Huberty.

Adoptée fin janvier par la Chambre des députés, la nouvelle composition du CET a été fixée par un arrêté grand-ducal publié ce jeudi au journal officiel. Mario Huberty laisse la place de président à Patrick Hurst, membre depuis cinq ans. À noter qu’il s’agira du pour le CET, auparavant mené par Patrick de Rond.

Un président neutre politiquement, mais surtout très engagé dans le milieu associatif depuis son jeune âge. D’abord au sein d’associations étudiantes pour handicapés en France – il est lui-même malvoyant –, avant de rejoindre Info-Handicap en 2007. Patrick Hurst préside également l’asbl Nëmme Mat Eis depuis 2011. Le voilà désormais à la tête du CET, voué à promouvoir l’égalité de traitement et à combattre les discriminations fondées sur la race ou l’origine ethnique, le sexe, l’orientation sexuelle, la religion, le handicap et l’âge.

Un  puisque le CET est confronté à un budget réduit et n’est pas habilité à ester en justice – et ce malgré des  en amont de la réforme de 2017, le soutien de plusieurs acteurs comme l’Asti, Info-Handicap ou le Conseil supérieur des personnes handicapées, et même 

Le commissaire de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne a pointé le racisme envers les personnes d’origine africaine (qui) serait plus prononcé que dans d’autres pays. Il faudra étudier cela dans les mois et années à venir.

Patrick HurstPrésidentCentre pour l'égalité de traitement

Le CET «peut surtout sensibiliser et alerter les autorités publiques, donner des conseils dans des cas individuels et se mettre en réseau avec les associations pour qu’elles agissent de leur côté», indique Patrick Hurst. La coalition gouvernementale reconduite a présenté «certaines bonnes idées, mais pas encore d’annonce directe», commente-t-il prudemment.

«Quelques améliorations ont été réalisées du point de vue du handicap, mais de grands défis demeurent, comme l’accessibilité des personnes handicapées aux produits et aux services», souligne Patrick Hurst. «Le commissaire de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne a aussi . Ce sentiment serait plus prononcé que dans d’autres pays. Il faudra étudier cela dans les mois et années à venir.»

Les autres membres du CET pour les cinq prochaines années sont Catia Fernandes Neves, coordinatrice de la Charte diversité chez IMS, Annemie Maquil (reconduite), chargée de la diversité à la Ville de Luxembourg, Anik Raskin, présidente du Conseil national des femmes et déjà membre du CET entre 2008 et 2013, et Nicole Sibenaler, présidente de Daaflux, l’asbl qui défend les intérêts des sourds et malentendants. Nathalie Morgenthaler reste quant à elle directrice du CET.

Le CET présentera dans les prochaines semaines son rapport d’activité de l’année 2018, alors que le nouveau collège doit se réunir pour la première fois fin avril.