Un appel téléphonique au sommet est prévu ce vendredi entre les dirigeants américain et chinois au sujet de la guerre en Ukraine. (Photos: Shutterstock; Montage: Maison Moderne)

Un appel téléphonique au sommet est prévu ce vendredi entre les dirigeants américain et chinois au sujet de la guerre en Ukraine. (Photos: Shutterstock; Montage: Maison Moderne)

Les auteurs de crimes de guerre en Ukraine devront rendre des comptes, ont assuré les pays du G7. Sur le terrain, le conflit se poursuit avec des explosions à Lviv ce vendredi matin. Le président américain doit parler avec son homologue chinois, notamment des représailles en cas de support à l’offensive russe.

Le 23e jour d’offensive russe en Ukraine commence avec plusieurs explosions dans la ville de Lviv, à l’ouest du pays, ce vendredi matin. Jeudi, des tirs d’artillerie ont fait une vingtaine de morts dans la localité de Merfa, près de la ville assiégée de Kharkiv. Une école et un centre culturel auraient été détruits. On ne connaît toujours pas le bilan à la suite du . Environ 30.000 personnes ont été évacuées de la ville portuaire assiégée en une semaine, mais 350.000 civils resteraient bloqués. Selon les estimations, 80% du parc de logements de la ville serait détruit. Les bombardements se poursuivent également à Kyiv, où le couvre-feu s’est levé jeudi. Les débris d’un missile abattu au-dessus de la capitale ont entraîné la mort d’au moins une personne dans la journée.

Le dernier bilan du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme fait état de 780 civils tués et 1.252 blessés au total, alors que plus de 3 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays.

Moscou rejette la décision de la CIJ

Face à cette guerre, les ministres des Affaires étrangères du G7 (l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni) ont déclaré que les auteurs de crimes de guerre perpétrés en Ukraine devront «rendre des comptes» et qu’une «collecte de preuves» était en cours. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a ajouté que les attaques russes contre des civils en Ukraine constituaient des crimes de guerre.

Le Kremlin a, de son côté, rejeté la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), qui lui ordonnait d’arrêter son invasion de l’Ukraine.

Ce vendredi, le président américain, Joe Biden, doit s’entretenir par téléphone avec son homologue chinois, Xi Jinping. Pour rappel, la Russie était soupçonnée d’avoir demandé de l’aide à la Chine. Washington voudrait parler des représailles en cas de soutien chinois aux attaques, selon son secrétaire d’État.

ExoMars suspendue

La Chine a peut-être déjà commencé à s’éloigner, puisque la Russie a renoncé à tenir, ce vendredi, un vote au Conseil de sécurité de l’Onu sur une résolution liée à la guerre. Elle n’aurait pas réussi à rassembler le soutien de ses alliés pour ce texte controversé censé porter sur «l’humanitaire».

Le président ukrainien continue, de son côté, d’implorer les Occidentaux d’«arrêter cette guerre». Il demande à l’Allemagne d’abattre le nouveau «mur» européen contre la liberté depuis l’offensive russe. Alors que le président russe, Vladimir Poutine, estime que cette guerre permet de purifier son pays après le départ des «traîtres».

Les sanctions économiques qui pèsent dessus n’ont pour le moment pas mené à un défaut de paiement. La banque J.P. Morgan aurait bien reçu une tranche d’intérêt de 117,2 millions de dollars prévue. Plus tôt, l’agence de notation S&P avait dégradé la note de la dette russe, la rapprochant de celle des pays en défaut de paiement.

Dans le domaine de l’espace aussi, les échanges sont stoppés. L’Agence spatiale européenne (ESA) a acté la fin de sa coopération avec la Russie, et donc, de la mission ExoMars. Elle cherche des alternatives pour le lancement de ses prochaines missions, notamment vers Mars.