Le vice-président de la Commission, Frans Timmermans, est chargé du Green Deal et présentera le nouveau paquet de mesures. (Photo: EU/Claudio Centonze)

Le vice-président de la Commission, Frans Timmermans, est chargé du Green Deal et présentera le nouveau paquet de mesures. (Photo: EU/Claudio Centonze)

La Commission européenne dévoilera ce 14 juillet son paquet «Fit for 55». Un ensemble important de mesures pour atteindre l’objectif de réduction des gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030. Tout le monde sera mis à contribution.

L’Union européenne veut frapper un grand coup par rapport à ses ambitions dans le combat contre le réchauffement climatique. Après la promesse d’un , place aux actes. Ou en tout cas, aux textes de loi.

Ce mercredi 14 juillet, la Commission dévoilera son paquet «Fit for 55», un ensemble de 12 projets de réglementations et directives qui doivent permettre d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de CO2 de 55% pour 2030 par rapport à 1990. Un objectif qui a été relevé de 15% en décembre dernier.

Un vaste paquet de mesures

Le projet devrait ratisser large et toucher les différents secteurs de la société, les entreprises comme les citoyens.

Première grande mesure, alloués à certaines catégories d’entreprises fortement émettrices. Les quotas gratuits, qui ont déjà été réduits de 35% depuis 2005, date de lancement de ce marché, devraient encore se raréfier. Avec comme conséquence une augmentation des prix de ces «chèques CO2» sur le marché, pour pousser les grands pollueurs à développer des solutions nettement moins polluantes.

Pour pallier cette mesure, l’UE veut mettre en place . En clair, il s’agira de taxer certaines importations venant de pays moins regardants en matière d’environnement pour éviter une concurrence déloyale et, surtout, une délocalisation de la production de l’UE dans des pays tiers.

Les secteurs concernés sont ceux de l’énergie et les secteurs à forte intensité énergétique (ciment, acier, aluminium, raffinage de pétrole, papier, verre, produits chimiques et engrais), qui continuent de bénéficier de quotas gratuits en quantités importantes et représentent encore 94% des émissions industrielles de l’UE.

Mais l’idée provoque des remous hors des frontières des 27 et la Commission sait qu’elle devra «jouer» dans le contexte des règles de l’Organisation mondiale du commerce pour ne pas être accusée de protectionnisme déguisé.

Transport et énergies renouvelables

Les ambitions devraient également être rehaussées par rapport aux énergies renouvelables. Actuellement, l’UE se donne comme objectif d’arriver à 32,5% d’efficacité énergétique d’ici 2030 ainsi qu’à 32,5% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique globale à la même date. Il est possible qu’elle pousse le curseur à 40%.

Le domaine du transport sera évidemment visé par ce nouveau paquet. Il devient ainsi de plus en plus clair que les moteurs essence et diesel seront bannis de l’espace européen à moyenne échéance. Reste à connaître la date butoir. Les paris se font sur 2035-2040.

En attendant, les carburants devraient être aussi de plus en plus taxés en fonction de leur contenu carbone. Et, cette fois, le secteur de l’aviation ne devrait plus échapper à une taxe importante sur le kérosène.

Des mesures devraient également viser la rénovation thermique des bâtiments et même la superficie et la qualité des forêts.