L’ancien Premier ministre belge était en visite de travail au Luxembourg jeudi 16 septembre. (Photo: UE)

L’ancien Premier ministre belge était en visite de travail au Luxembourg jeudi 16 septembre. (Photo: UE)

Le président du Conseil européen a rendu visite au Premier ministre luxembourgeois ce jeudi 16 septembre. L’occasion d’échanger sur les grands dossiers internationaux et européens, du climat à la crise en Afghanistan.

Un «ami voisin du Grand-Duché de Luxembourg» pour le Premier ministre  (DP), un «ami européen, un ami tout court» pour Charles Michel. Les deux hommes politiques n’ont pas tari d’éloges l’un envers l’autre à l’occasion de la visite du président du Conseil européen au Grand-Duché, ce jeudi. Le duo a balayé une pléthore de dossiers pour préparer les prochains rendez-vous européens, comme le Sommet des Balkans occidentaux, le 6 octobre prochain, en Slovénie. Avant d’en faire un résumé à la presse, ont été abordés des sujets comme: 

-Le climat, sujet pour lequel «le temps des paroles est révolu», indique Xavier Bettel. Les deux hommes se sont félicités du paquet présenté en juillet dernier et qui prévoit par exemple la fin des ventes de voitures à motorisation essence en 2035. Il donnera lieu à «un travail intense au niveau ministériel», ajoute Charles Michel.

-L’Afghanistan. Xavier Bettel parle de «responsabilité collective» des États membres de ne pas oublier les réfugiés de ce pays repris par les talibans et de les aider. Il salue au passage la coordination entre les deux voisins pour leur rapatriement. Charles Michel rappelle ainsi la nécessité d’une union «géopolitique et stratégique». Un conseil européen de la défense et de la sécurité est prévu en mars prochain.

-L’état de droit. Au lendemain du discours de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à ce sujet, Xavier Bettel la rejoint sur le «projet de paix, de liberté, de diversité» que doit toujours représenter l’Union européenne (UE). «On ne peut pas réduire l’Europe à un marché commun, financier, commercial.»

-La relance. «Nous aurons l’occasion, dans les prochains mois, de parler des questions économiques, du déploiement du fonds de relance européen et des plans nationaux», a précisé Charles Michel. Le but étant, dans l’après-Covid, de trouver cet équilibre entre «le dynamisme économique, les capacités d’innovation», sans oublier «la solidarité, la considération sociale» du projet européen. Mais aussi l’écologie et la transition digitale.

-Les relations internationales avec «la Chine, la Russie, les pays des Balkans», cite Charles Michel, avec qui il souhaite entretenir des alliances solides.

-La vaccination. «Il y a assez de vaccins dans l’UE», clame Xavier Bettel. La mise en commun des commandes ayant permis d’être «plus forts face aux producteurs».

Le poids des institutions européennes au Luxembourg

Xavier Bettel et Charles Michel ont aussi effectué leur pèlerinage européen dans la maison natale de Robert Schuman, père fondateur de l’Union européenne, qui a vu le jour au Grand-Duché. «Quand il y a des défis, il est important d’avoir nos pieds bien ancrés dans l’histoire», a commenté le président du Conseil européen. «Pour regarder ensemble le plus possible dans la même direction.»

Interrogé sur la présence d’institutions européennes au Luxembourg – le personnel de la Commission au Grand-Duché ayant le même salaire que celui de Bruxelles, où le coût de la vie est moins important, selon un rapport de 2019 –, Charles Michel n’a pas souhaité parler au nom de la Commission européenne, mais a confirmé le «rôle important que joue le Luxembourg».