L’Ukraine appelle ses habitants à évacuer l’est au plus vite. (Photo: EU)

L’Ukraine appelle ses habitants à évacuer l’est au plus vite. (Photo: EU)

Embargo européen sur le charbon russe, suspension de la Russie du Conseil des droits de l’Homme… les sanctions se multiplient, tandis que le bilan de la guerre en Ukraine continue de s’alourdir. L’Union européenne propose 500 millions d’euros supplémentaires pour armer l’Ukraine.

Les sanctions se multiplient contre la Russie . Jeudi, l’Assemblée générale de l’Onu a suspendu la Russie de son siège au Conseil des droits de l’Homme. 93 des 193 pays ont voté pour, 24 contre, et 58 se sont abstenus. La Libye avait, elle aussi, été suspendue en 2011. Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, critique une décision «illégale».

L’Union européenne a de son côté approuvé l’embargo sur le charbon russe, . Qui planifie aussi la fermeture des ports européens aux navires russes, ou encore l’interdiction d’exporter certains biens de haute technologie vers la Russie. Jusqu’à maintenant, les pays membres ne s’étaient pas mis d’accord sur une mesure frappant directement le secteur énergétique russe. L’embargo doit entrer en vigueur début août.

Vers un financement de 1,5 milliard d’euros

Alors que Washington révoque officiellement le statut commercial de la Russie (ce qui ouvre la voie à des tarifs douaniers punitifs) et décrète un embargo sur le pétrole brut et que l’Estonie annonce cesser d’importer du gaz russe, le G7 veut aussi interdire de nouveaux investissements dans des industries-clés de l’économie russe.

Punir la Russie d’un côté, aider l’Ukraine de l’autre: Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, propose d’augmenter de 500 millions d’euros le financement pour fournir des armes à l’Ukraine. Le président du Conseil européen, Charles Michel, soutient l’initiative, qui porterait à «1,5 milliard d’euros l’aide de l’Union européenne fournie à l’Ukraine pour du matériel militaire».

Une situation plus horrible à Borodyanka

Sur le terrain, au 44e jour de guerre, l’Ukraine appelle toujours ses civils à évacuer l’est au plus vite. Où une offensive russe est fortement attendue.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, fait état d’une situation «plus horrible» qu’à Boutcha, dans la ville de Borodyanka, au nord-ouest de Kiev. 26 corps ont été extraits des décombres de deux immeubles d’habitation bombardés. À Marioupol, au moins 5.000 civils seraient morts, selon le «nouveau maire» proclamé par les forces russes là-bas. 100.000 habitants y restent bloqués. L’Ukraine demande à l’Otan des armes «maintenant».

Selon le dernier bilan du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, la guerre a déjà tué 1.611 civils. L’OMS relève son bilan à plus d’une centaine d’attaques contre des services de santé en Ukraine.

La Russie a quant à elle reconnu des «pertes importantes» au sein de son armée lors d’une interview sur Sky News.