Les 27 pays de l’UE réunis à Versailles, jeudi et vendredi, pour évoquer la situation en Ukraine. (Photo: Union européenne)

Les 27 pays de l’UE réunis à Versailles, jeudi et vendredi, pour évoquer la situation en Ukraine. (Photo: Union européenne)

Les 27 membres de l’UE veulent sortir de leur dépendance aux énergies russes d’ici 2027. Réunis à Versailles, ils n’ont rien promis sur une procédure d’adhésion accélérée de l’Ukraine. De leur côté, la Russie et l’Ukraine ont marqué leur accord pour travailler avec l’AIEA et garantir la sécurité des sites nucléaires.

La journée du jeudi 10 mars, 15e depuis la guerre en Ukraine, a été marquée par plusieurs discussions. La première s’est déroulée en Turquie, entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien. Qui n’a mené à aucun progrès, selon Kyiv. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), citée par plusieurs médias, souligne une avancée: les deux pays seraient prêts à travailler avec elle pour garantir la sécurité des sites nucléaires ukrainiens. La centrale de Tchernobyl, avec laquelle l’Ukraine a désormais perdu toute communication, était tombée aux mains des Russes le 24 février.

La Russie a également promis l’ouverture quotidienne de couloirs humanitaires pour permettre aux civils de fuir l’Ukraine, comme ce fut déjà le cas cette semaine, à 10h en Russie (8h au Luxembourg). Mais pour rejoindre la Russie, ce que dénonce l’Ukraine.

Selon le gouvernement ukrainien, plus de 80.000 personnes ont pu être évacuées ces deux derniers jours. Le président, Volodymyr Zelensky, accuse l’armée russe d’empêcher l’évacuation de Marioupol et Volnovakha et d’avoir attaqué sur le trajet d’un couloir.

L’armée russe maintient le siège de plusieurs grandes villes et poursuit ses bombardements. Elle s’approche de la capitale, Kyiv. Selon le , le conflit a fait, depuis le 24 février, 549 morts parmi les civils et 957 blessés. Le bombardement de l’hôpital de Marioupol aurait fait trois morts, selon sa mairie.

Une déclaration commune de l’Union européenne

Les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne se sont eux aussi rassemblés, jeudi, à Versailles, pour parler de l’Ukraine. Ils doivent poursuivre ce vendredi. La première soirée de réunion a mené à une dénonçant l’«agression militaire non provoquée et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine» qui «viole de façon flagrante le droit international et les principes de la charte des Nations unies, et porte atteinte à la sécurité et à la stabilité européennes et mondiales».

Les pays conviennent que l’Ukraine «appartient à la famille européenne». Sa demande d’adhésion est en cours d’étude. Mais aucune procédure accélérée n’a été promise.

Au sujet de l’énergie, l’UE veut sortir de sa dépendance aux énergies fossiles russes d’ici 2027. Un plan devra être proposé mi-mai pour y parvenir. Pour fin mars, elle souhaite un plan pour contrer la hausse des prix. Le prochain sommet européen doit avoir lieu les 24 et 25 mars.

De leur côté, les États-Unis ont adopté un budget de 14 milliards de dollars pour l’Ukraine. Le Conseil de sécurité de l’Onu doit se réunir ce vendredi à la demande de Moscou, qui accuse les États-Unis et l’Ukraine de gérer des laboratoires pour produire des armes biologiques, ce qu’ils ont démenti.

La série d’entreprises quittant la Russie se poursuit. Le groupe automobile Stellantis a annoncé suspendre toutes ses exportations et importations de voitures de Russie, mais poursuivre la production locale. La banque d’affaires américaine Goldman Sachs se retire aussi du pays.