Le Parlement insiste auprès de la Commission pour que le volet «vert» du plan de relance s’élève à 40% de son montant total. (Photo: Shutterstock)

Le Parlement insiste auprès de la Commission pour que le volet «vert» du plan de relance s’élève à 40% de son montant total. (Photo: Shutterstock)

Le Parlement européen a approuvé, cette semaine, le principal volet du plan de relance. Place désormais aux trois rapporteurs du dossier, qui ont ouvert, vendredi, les négociations avec le Conseil européen.

Négociations en vue. Les parlementaires ont approuvé  la position des membres des commissions des affaires budgétaires et économiques concernant le volet «facilité pour la reprise et la résilience», la pièce maîtresse du . C’est désormais au tour des députés européens Eider Gardiazabal Rubial (S&D), Siegfried Muresan (PPE) et Dragos Pislaru (Renew), rapporteurs sur le sujet, de mener les discussions auprès des diplomates du Conseil.

L’enveloppe «facilité et résilience», d’un montant de 672,5 milliards d’euros, doit servir à préparer la relance économique européenne post-crise sanitaire. Mais pas question pour le Parlement de faire des chèques en blanc. Près de 40% de l’enveloppe de chacun des paquets nationaux de réformes et d’investissements devront être consacrés au climat et à la biodiversité.

Les députés ont par ailleurs insisté sur la nécessité d’une méthodologie de suivi du climat plus précise de la part de la Commission. «Nous ne voulons pas que des objectifs soient fixés», a souligné Eider Gardiazabal Rubial. «Nous voulons qu’ils soient atteints.»

Six piliers

Outre l’environnement et les enjeux climatiques, d’autres volets, tels que l’égalité des sexes et la mise en œuvre de mesures pour les jeunes et les enfants – auxquels 7% du montant devraient être alloués –, font aussi partie des priorités de l’institution supranationale.

Quatre autres piliers devront être au centre des préoccupations, résume le Parlement, par voie de communiqué: le numérique, la productivité et la compétitivité, la cohésion sociale et territoriale, la résilience institutionnelle et les politiques, ainsi que le perfectionnement et le recyclage.

Par ailleurs, les députés souhaitent que les 672,5 milliards d’euros soient «disponibles pendant quatre ans», et non trois, comme le voulait le Conseil.

Si le plan de relance global de 750 milliards d’euros semble prendre forme, la bataille n’est néanmoins pas encore gagnée. En effet, la validation des États membres est nécessaire. Or, le versement des aides européennes, tel que le souhaite le Parlement européen, pourrait être conditionné par le respect des règles de l’État de droit. De quoi s’attirer les foudres du président hongrois Viktor Orbán, qui a déjà menacé de bloquer le processus.