Les investisseurs n’ont pas été tendres avec Uber. L’action du géant américain des VTC a chuté jusqu’à 7% ce mercredi 5 février, une réaction immédiate à la publication de ses résultats annuels. Pourtant, les chiffres affichés par l’entreprise ne sont pas décevants: son chiffre d’affaires a atteint 43,9 milliards de dollars en 2024, soit une progression de 19% par rapport à l’année précédente.
Pourquoi alors une telle sanction en bourse? Le bénéfice d’exploitation du quatrième trimestre s’est établi à 770 millions de dollars. Une hausse de 18% sur un an, mais bien en deçà des prévisions des analystes, qui tablaient sur 1,2 milliard de dollars. «Uber a terminé l’année avec le meilleur trimestre de son histoire», a néanmoins défendu son CEO, Dara Khosrowshahi.
Le segment de la mobilité, moteur historique du groupe, a généré 22,8 milliards de dollars de réservations sur les trois derniers mois de l’année. Même dynamique pour Uber Eats, dont les réservations brutes ont atteint 20,1 milliards de dollars. En volume, l’application a enregistré 3,1 milliards de trajets sur cette période, soit une moyenne de 33 millions par jour. Sur l’année, 11,273 milliards de trajets ont été effectués.
Miser sur les véhicules autonomes
Alors que l’industrie automobile accélère son virage vers l’autonomie, l’entreprise ambitionne de devenir une plateforme incontournable pour les véhicules autonomes. «Notre performance a été alimentée par une innovation et une exécution rapides sur de multiples priorités, y compris l’énorme opportunité présentée par les véhicules autonomes. Nous entrons en 2025 avec une dynamique claire et continuerons à être implacables face à notre stratégie à long terme», explique Dara Khosrowshahi.
Dans cette optique, Uber a intensifié ses investissements dans les infrastructures et la formation des équipes d’assistance. La société a également noué plusieurs partenariats stratégiques, notamment avec Waymo. Ainsi, à Austin et Atlanta, les deux entreprises commenceront à accueillir des passagers dans des robotaxis dès le début de l’année 2025 via l’application Uber.
Pour rappel, Uber a fait son entrée sur le marché luxembourgeois à la mi-juin 2024 grâce à un partenariat avec Webtaxi, filiale de Voyages Emile Weber. Un mois plus tard, l’entreprise y lançait également son service de livraison de repas.