Devra-t-on composer, l’hiver prochain, avec des pénuries de gaz naturel suite au conflit en Ukraine et au peu de zèle de la Russie de remettre en service le gazoduc Nordstream 1? Lors d’un débat en commissions Énergie/Environnement et Économie/Protection des consommateurs de la Chambre, le ministre de l’Énergie, (déi Gréng), a indiqué que l’approvisionnement des clients résidentiels serait sans doute assuré. Tout comme cela sera le cas pour des clients «protégés», comme les hôpitaux, les maisons de soins, etc. Cela notamment grâce à des accords que des pays européens tentent de nouer avec l’Azerbaïdjan.
Sur une année, les bâtiments et l’industrie consomment chacun 50% du volume de gaz naturel. Au mois de février, l’industrie consomme cependant de 30 à 40% du total et les bâtiments de 60 à 70%. Dès lors, des efforts pourraient être nécessaires pour «réduire sa consommation afin que l’industrie puisse continuer à travailler», ont indiqué les ministres.
Plusieurs pays vont donc proposer des campagnes de sensibilisation à épargner l’énergie auprès des particuliers, des entreprises et des administrations publiques. Au Luxembourg, ce type de campagne devrait être diffusé dès l’automne prochain.
Dans le secteur public, des rencontres auront lieu à l’automne avec les acteurs de terrain afin d’envisager des mesures concrètes d’épargne d’énergie. Ce sera aussi le cas pour les bâtiments scolaires.
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Devant les députés, le ministre de l’Économie, (LSAP), a aussi confirmé, avec les opérateurs de réseaux et l’industrie (la Fedil), l’élaboration d’un potentiel plan de délestage en cas de rupture d’approvisionnement et ses conséquences, notamment sur l’emploi. Dans un scénario aigu, le recours au chômage partiel sera envisagé ou d’autres aides enclenchées, dans le respect des règles européennes.