Les ministres européens des Finances passeront en 2020 à une mise à jour plus structurée de la liste noire, à savoir tous les six mois seulement. (Photo: Écofin)

Les ministres européens des Finances passeront en 2020 à une mise à jour plus structurée de la liste noire, à savoir tous les six mois seulement. (Photo: Écofin)

Les ministres européens des Finances ont décidé vendredi de retirer Aruba, la Barbade et les Bermudes de la liste de l’UE des pays et territoires non coopératifs à des fins fiscales.

, la liste de l’UE pointait 17 juridictions ne respectant pas à son goût les règles de bonne gouvernance fiscale. ont déjà permis de réduire la liste, que le Conseil Écofin a encore amputé de trois noms ce vendredi à Luxembourg.

«La Barbade a pris des engagements à un niveau politique élevé pour répondre aux préoccupations exprimées par l’UE en ce qui concerne le remplacement de ses régimes préférentiels dommageables par une mesure à l’effet similaire, tandis qu’Aruba et les Bermudes ont à présent rempli leurs engagements», justifie le communiqué du Conseil Écofin. «Parallèlement, les Bermudes demeurent déterminées à répondre aux préoccupations de l’UE dans le domaine des fonds de placement collectifs.»

La Barbade et les Bermudes demeurent sous surveillance en fonction de la mise en application de leurs engagements, contrairement à Aruba.

Douze juridictions extra-européennes

La liste noire de l’UE ne compte désormais plus que 12 pays ou territoires: les Samoa américaines, le Belize, la Dominique, les Fidji, Guam, les Îles Marshall, Oman, les Samoa, Trinité-et-Tobago, les Émirats arabes unis, les Îles Vierges américaines et le Vanuatu.

Le Conseil Écofin passera à une révision semestrielle de la liste à partir de 2020.

Cette liste suscite le débat depuis sa publication après trois ans d’analyse par les experts du groupe Code de conduite. Certains réclamaient qu’y soient ajoutés , dont le Luxembourg. Le commissaire chargé des finances et des questions fiscales, Pierre Moscovici, a défendu cette liste dans une récente interview à la radio française en indiquant: «Que ça vous plaise ou non, il n’y a pas de paradis fiscal dans l’UE, mais sans aucun doute des pays qui encouragent à l’excès l’optimisation fiscale.»