BIL, Spuerkeess et Banque de Luxembourg ont pris des participations dans i-Hub, un fournisseur de services qui permet aux sociétés de se conformer aux exigences en vigueur en matière de lutte contre le blanchiment, ont indiqué les acteurs concernés dans un communiqué de presse transmis ce 7 décembre. Post et BGL BNP Paribas restent copropriétaires de la start-up. , CEO d’i-Hub, a confirmé à Delano la répartition des participations: Post en détient 40%, BGL BNP Paribas 20%, Spuerkeess 20%, BIL 10% et Banque de Luxembourg également 10%.

La Commission européenne a approuvé l’opération ce 6 décembre, déclarant dans : «L’acquisition proposée ne soulève pas de problèmes de concurrence étant donné son impact très limité sur la structure du marché. L’opération a été examinée dans le cadre de la procédure simplifiée de contrôle des concentrations.»

«Le secteur financier cherchait un moyen de visualiser les efforts [de KYC]», a expliqué Pascal Morosini, «et de fournir à ses clients – qui sont parfois communs – une solution et un portail numériques. De cette façon, les clients de plusieurs banques pourront éviter de faire deux fois le même travail (comme le téléchargement de documents)».

Le CEO estime en outre que cette évolution est attendue depuis longtemps, en raison du volume croissant de réglementations auxquelles les banques doivent se conformer. «[Cette pression] a poussé les banques à envisager l’externalisation et à décider d’agir en conséquence», a-t-il déclaré à Delano.

Pour rappel, i-Hub est spécialisé en matière de réglementation liée à la diligence raisonnable, se décrivant sur son site comme «le premier référentiel KYC centralisé pour la diligence raisonnable continue en Europe».

Par ailleurs, Romain Weiler, Chief Operating Officer de la Banque de Luxembourg, a commenté dans le communiqué de presse qu’i-Hub «est une initiative et une opportunité unique au Luxembourg, réunissant cinq des principales banques de la place financière autour d’une ambition commune: simplifier la vie de nos clients en rendant plus fluides les processus répétitifs de documentation des relations d’affaires, tant du côté du client que du côté des banques».

L’Europe ciblée

«Nous avons l’intention de nous développer au-delà du Luxembourg, notamment en Europe», a encore déclaré Pascal Morosini, citant comme cibles les secteurs de la banque de détail et de la banque privée, ainsi que la gestion d’actifs.

«À plus court terme», a-t-il ajouté, i-Hub «sera occupé à accueillir les nouveaux clients apportés par les trois banques». À la question de savoir si l’acquisition implique des changements dans les services et les produits d’i-Hub eux-mêmes, Pascal Morosini, a répondu par la négative.

Cet article a été rédigé par  en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.