Pascal Rapallino, g roup  i nvestment  s tructuring  l eader chez IQ - EQ . (Photo: Raphael Yoshitomi)

Pascal Rapallino, g roup i nvestment s tructuring l eader chez IQ - EQ . (Photo: Raphael Yoshitomi)

Dans le cadre du 10×6 Luxembourg – Financial centre 2030 organisé par le Paperjam + Delano Club ce mardi 25 janvier, Pascal Rapallino, group investment structuring leader chez IQ-EQ, partage ses perspectives pour la place financière.

La place financière est l’une des forces centrales du Grand-Duché. Comment se porte-t-elle aujourd’hui?

Pascal Rapallino. – «La place financière luxembourgeoise se porte bien malgré la crise sanitaire de ces deux dernières années. Certes, cette crise a en premier lieu touché les activités financières en début de pandémie, mais le secteur a ensuite fortement rebondi. Notre Place est toujours la deuxième place financière d’Europe et figure parmi les cinq premières places financières vertes au monde. Il faut cependant noter que certains secteurs font face à une transformation à marche forcée qui conduit à une forte digitalisation, des outils toujours plus innovants à mettre en place ainsi que des investissements réellement écoresponsables, ce qui implique des coûts supplémentaires, mais inévitables.

Pour garantir la compétitivité et la pérennité de l’industrie financière au Luxembourg, quelles doivent être, selon vous, les actions prioritaires à mener en 2022?

À mon sens, trois axes majeurs doivent être pris en considération. L’innovation, les talents et une réforme fiscale nationale. La diffusion de l’innovation, à travers le développement de partenariats ou via des investissements massifs, devient impérative au niveau des acteurs de la place financière pour fournir des services innovants et faciles d’accès pour leurs clients.

La recherche et la conservation des talents devraient également être un des points majeurs à l’heure de la versatilité géographique de nos jeunes talents.

Enfin, même si ‘les avantages du Luxembourg ne peuvent certainement pas être réduits aux seuls aspects fiscaux’, il me paraît nécessaire cependant de conserver la fiscalité du pays comme levier important dans le cadre d’une fiscalité internationale équilibrée et durable.

À quoi pourrait ressembler la place financière luxembourgeoise d’ici 2030?

«La place financière luxembourgeoise pourrait connaître ‘des lendemains qui chantent’, à condition toutefois de se donner les moyens de la conserver compétitive vis-à-vis de nos concurrents. 

Elle sera nécessairement plus diversifiée, en termes de gamme de services et d’expertise humaine, mais également encore plus innovante (blockchain teintée d’IA efficace et maîtrisée) et durable (envol des investissements ESG) – et ce, tout en conservant son caractère solide (triple A) avec une dette publique contenue.

À condition, évidemment, que peu d’éléments macroéconomiques négatifs ne viennent perturber cette belle mécanique.»

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