L’œuvre «Three Studies for Portrait of George Dyer (1963)» est accrochée au Nationalmusée um Fëschmaart.  (Photo: © The Estate of Francis Bacon. All rights reserved, DACS 2024 / Photo: Tom Lucas / MNAHA)

L’œuvre «Three Studies for Portrait of George Dyer (1963)» est accrochée au Nationalmusée um Fëschmaart.  (Photo: © The Estate of Francis Bacon. All rights reserved, DACS 2024 / Photo: Tom Lucas / MNAHA)

Le Nationalmusée um Fëschmaart bénéficie d’un prêt de deux ans pour une œuvre de Francis Bacon. Une œuvre exceptionnelle, cotée sur Artex Global Markets, une place boursière qui vise à démocratiser l’investissement en art.

Voir une œuvre de Francis Bacon est pour de nombreuses personnes un choc esthétique, et à raison. Il est très certainement l’un des plus grands peintres du 20e siècle et avoir le privilège d’être face à une de ses œuvres est un moment unique. Depuis le 1er juillet, les visiteurs du Nationalmusée um Fëschmaart peuvent vivre une telle expérience en découvrant le triptyque «Three Studies for Portrait of George Dyer (1963)». Cette œuvre est prêtée au musée pour deux ans et est présentée au sein de l’accrochage permanent «Collections/Revelations» dédié aux portraits.

Mais derrière cette œuvre se cache une autre information: il s’agit de la première œuvre d’art cotée sur Artex Global Markets, place boursière qui entend démocratiser l’investissement en art. Il s’agit donc d’un partenariat privé-public totalement nouveau. «Ce prêt permet de présenter des œuvres qui autrement ne seraient pas accessibles au grand public, et ce à coût zéro pour le contribuable», souligne, directeur du Musée national d’archéologie, d’histoire et d’art (MNAHA).

Une œuvre, plusieurs actionnaires

L’œuvre est détenue par la société Art Share 002, qui regroupe un ensemble d’actionnaires qui détiennent chacun une partie de l’œuvre. Cette initiative a été lancée par Artex Global Markets, qui agit comme facilitateur entre le propriétaire initial de l’œuvre et les futurs actionnaires. Les actionnaires peuvent acquérir une fraction de l’œuvre et diversifier leur portefeuille d’investissement.

Artex Global Markets a été créée il y a quatre ans par le Prince Wenceslas de Liechtenstein (président d’Artex Global Markets) et Yassir Benjelloun-Touimi (CEO d’Artex Global Markets). Elle est régulée et supervisée par l’autorité des marchés financiers du Liechtenstein, dans le cadre législatif européen Mifid II. Son objectif est de rendre accessible au public un large spectre d’œuvres, allant de la Renaissance à l’art contemporain, alors que ces dernières étaient au préalable détenues principalement par des collectionneurs privés. Par l’intermédiaire de prêts avec des musées, ces œuvres deviennent visibles pour le plus grand nombre.

Par ailleurs, la propriété de ces œuvres devient également accessible aux investisseurs en art de tout niveau, puisque le ticket d’entrée se situe à 100 dollars. Ces investisseurs sont regroupés dans une société anonyme qui détient l’œuvre. Pour le cas de l’œuvre de Francis Bacon, la société dénommée Art Share 002 est basée au Luxembourg et existe comme organisme de titrisation. Elle est dirigée par Ursula Schmidt, Édouard de Burlet et Ronan Le Bouc. Art Share 002 collabore avec Artex Services, qui offre tous les services liés à la gestion de l’œuvre comme sa conservation, les tâches administratives liées à l’œuvre ou encore le conseil.