En plus du Parlement européen, les électeurs belges renouvellent leur parlement fédéral et ceux des régions ce dimanche 9 juin. (Photo: Shutterstock)

En plus du Parlement européen, les électeurs belges renouvellent leur parlement fédéral et ceux des régions ce dimanche 9 juin. (Photo: Shutterstock)

Ce dimanche 9 juin ont lieu les élections européennes dans de nombreux États membres, et en Belgique se tiennent le même jour deux autres élections nationales: les fédérales et les régionales. Explications.

Au Luxembourg, en France et en Belgique se tiennent (le vote débute dans certains États membres ce jeudi 6 juin). Mais du côté belge, les électeurs feront d’une pierre… trois coups. En plus du Parlement européen, ils renouvellent leur parlement fédéral et ceux des régions. Et à noter que 2024 est une année super-électorale en Belgique puisqu’en octobre prochain auront également lieu les élections communales et provinciales.

Si le fonctionnement des élections européennes est commun à tous les États membres, en quoi consistent les élections locales côté belge? Les élections fédérales permettent de voter pour les représentants de l’État fédéral, soit le futur gouvernement. L’électeur choisit de voter soit pour toute une liste, soit pour un ou plusieurs candidats titulaires figurant sur la liste choisie, mais il ne peut pas voter pour plusieurs listes ou des candidats de plusieurs listes différentes. À la suite de ces élections débutent les négociations entre les partis pour aboutir – ou non – à la formation du futur gouvernement.

Des disparités selon les régions

Les élections régionales, de leur côté, permettent de voter pour les représentants des régions. Il y a trois régions en Belgique: la région wallonne, la région de Bruxelles et la région flamande. On choisit et élit ainsi les représentants de sa région suivant l’endroit où l’on réside. Chaque région fonctionne un peu comme un petit pays et a un gouvernement avec des ministres. Les Belges élisent donc leurs députés au Parlement régional.

À noter également que pour les européennes, les jeunes Belges pourront voter à partir de 16 ans (mais n’en auront pas l’obligation) et que le vote est obligatoire comme au Luxembourg.

Côté politique, que disent les sondages sur ces échéances du 9 juin? Cela dépend de la région où l’on se trouve. Dans un sondage Le Soir-RTL-VTM-Het Laatste Nieuws paru dans le courant du mois de mai concernant les élections fédérales, les résultats en Wallonie montrent un effondrement d’Ecolo. Les Verts descendent sous la barre des 10% (8,8%), perdant 6,1 points par rapport aux dernières élections de 2019. Le MR (Mouvement réformateur) gagne 2,1% et devient, pour la première fois depuis les élections de 2019, le premier parti en Wallonie, à égalité avec le Parti socialiste (22,6%). Le parti Les Engagés est sur le podium avec 18,1%, et le PTB (Parti du travail de Belgique) est à 14,5%. Défi est à la traîne avec 4%.

16 mois sans gouvernement

Avec 23,3% des intentions de vote, le MR fait la course en tête à Bruxelles. Arrivent ensuite le PTB avec 19,8% des intentions de vote; le PS, crédité de 15,2% des intentions de vote; puis Ecolo, qui passe de 21,6% aux élections de 2019 à 12,5%. Les Engagés obtiennent 7,7% des intentions de vote et Défi 7,2%. Du côté des listes flamandes, la N-VA de Bart De Wever et le Vlaams Belang obtiennent 3,4% et 3,1% des intentions de vote.

En Flandre, le parti d’extrême droite Vlaams Belang domine les intentions de vote avec 26,8%, devant le parti nationaliste N-VA (20,6%), Vooruit (14,3 %), le CD&V (12,2%), le PVDA (PTB en Flandre) – 8,9% –, Open VLD du Premier ministre actuel, en grande difficulté à l’approche du scrutin avec 8,2%, et enfin Groen, dernier avec 6,6% des intentions de vote.

Pour rappel, l’actuel gouvernement, mené par le Premier ministre Alexander De Croo, a été formé 16 mois après les dernières élections fédérales. Il est composé par la coalition dite «Vivaldi» de sept partis: le Parti socialiste, les CD&V, l’Open VLD, le MR, Vooruit, Ecolo et Groen.