Karel Lambert déplore le manque d’espace prévu pour les livraisons après les travaux. (Photo: Paperjam)

Karel Lambert déplore le manque d’espace prévu pour les livraisons après les travaux. (Photo: Paperjam)

Le quartier de la gare est un véritable chantier à ciel ouvert. Des travaux nécessaires, mais qui ne sont pas sans impact sur les chiffres d’affaires des commerçants. Karel Lambert, patron d’Akobo, prend son mal en patience.

Ancien ouvrier pour les CFL, Karel Lambert connaît bien le milieu de la construction et les contraintes inhérentes aux travaux en ville. Installé rue de Bonnevoie, à quelques pas de la gare, son magasin de vêtements fairtrade Akabo est .

«Il y a eu trois types de travaux ces derniers mois.  directement dans cette rue; ceux du parking de Bonnevoie qui étaient une attente de nos clients qui ne trouvaient pas de place pour se garer, ça allait aussi. Par contre, ceux qui sont en cours pour le passage à deux bandes des bus dans la rue de Bonnevoie, c’est plus compliqué...», lance Karel Lambert.

Une route plus large, mais plus de zone de livraison

Pour ces derniers, la route va en effet être élargie au détriment des arbres qui la jouxtaient et surtout de la zone de livraison. Celle-ci sera donc déplacée dans l’avenue de la gare, compliquant fortement le travail des fournisseurs du magasin et impactant la sécurité des piétons de cette rue, qui devront partager le trottoir avec les livraisons.

«D’autant que les agents de la ville sont très réactifs lorsqu’on est mal garé. Ils préfèrent qu’on bloque la route plutôt que le trottoir et n’hésitent pas à dresser un PV, sans écouter les explications», déplore le commerçant. 

«Je regrette également qu’il n’y ait pas de piste cyclable prévue dans les plans, alors que ça pourrait booster le commerce, comme c’est le cas au Canada où ils ont testé le système. On aimerait aussi disposer de plus de visibilité sur le trottoir en y plaçant des penderies de vêtements, mais c’est interdit.»

Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur ce chantier.
Karel Lambert

Karel Lambertpatron d’Akabo

«Pour ces travaux, l’idéal aurait été d’élargir le trottoir, car maintenant, nous allons avoir les bus qui passent au ras de celui-ci, tout près de notre porte d’entrée. Je suis un peu inquiet de voir ce que cela va donner», consent Karel Lambert.

Autant de problèmes qui influent sur le chiffre d’affaires de l’entreprise. «Les travaux pour les bus ont duré un mois depuis fin août. Le chiffre a légèrement baissé sur cette période, qui est habituellement plus creuse. J’attends de voir les résultats pour octobre avant d’envisager d’interpeller la Ville, car nous n’avons pas beaucoup d’informations sur ce chantier qui va reprendre dans les prochains jours», déplore-t-il.

Karel Lambert comprend toutefois l’importance de ces travaux et est prêt à être patient si c’est pour un mieux. Mais, il doute quelque peu du résultat final...