Le 6 avril, les syndicats LCGB et OGBL vont se remettre à la table des négociations avec la CLC. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne/Archives)

Le 6 avril, les syndicats LCGB et OGBL vont se remettre à la table des négociations avec la CLC. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne/Archives)

Début avril, les syndicats et la Confédération luxembourgeoise du commerce vont se remettre autour de la table des négociations pour discuter du travail dominical. Voici un an, bien que proches d’un accord, les négociations avaient tourné court.

Il y a un an, . Mais après deux mois de discussions, les négociations avaient été interrompues. sur le dossier pour justifier cette rupture.

Mais le 6 avril prochain, LCGB et OGBL vont se remettre à la table des négociations avec la CLC afin d’avancer sur ce dossier. Le but est d’arriver à un accord au niveau national, permettant de mieux encadrer le travail le dimanche, notamment dans le secteur du commerce.

Faute d’accord national, les syndicats ont négocié cette année individuellement des conventions collectives avec une attention particulière autour du travail dominical, notamment dans la grande distribution. La dernière en date a été signée avec Cactus sous l’impulsion du LCGB, même si l’OGBL y est majoritaire. «C’est une demande des salariés. Nous avons effectué une enquête de terrain dans le secteur et nous avons constaté que les salariés veulent travailler le dimanche afin de profiter d’une meilleure rémunération. Mais travailler seulement quatre heures n’était pas forcément l’idéal, notamment pour les frontaliers qui font les trajets pour finalement ne travailler que quatre heures. Nous avons donc pris l’initiative de négocier avec les différentes sociétés pour avancer sur ce dossier avec deux axes: le volontariat et la contrepartie financière», explique Robert Fornieri, secrétaire général adjoint du LCGB.

C’est un élément important pour nous, trouver une solution pouvant s’appliquer à toutes les entreprises et pas seulement aux entreprises avec une convention collective.

Claude Bizjakdirecteur adjointConfédération luxembourgeoise du commerce

La première revendication du LCGB portait sur l’application stricte du principe de volontariat pour pouvoir travailler 8 heures le dimanche. Étant moins favorable que la loi, la contrepartie se trouve dans la rémunération. «À chaque fois, nous avons négocié une rémunération qui va au-delà du minimum légal. Mais j’insiste encore sur la notion de volontariat. Travailler le dimanche doit rester un choix pour l’employé», assure le syndicaliste du LCGB. Pour rappel, le travail le dimanche est légalement majoré de 70%.

De tels accords ont pu être négociés chez Delhaize, Lidl, Massen et Pall Center. Désormais, le but est de trouver un accord au niveau national afin de permettre aux petites entreprises avec de petits effectifs de profiter d’un cadre plus souple permettant le travail le dimanche sans devoir passer par une convention collective individuelle.

«C’est un élément important pour nous, trouver une solution pouvant s’appliquer à toutes les entreprises et pas seulement aux entreprises avec une convention collective», souligne Claude Bizjak, directeur adjoint de la CLC, avant de confirmer la tenue d’une réunion avec les syndicats en avril.

Nous sommes toujours ouverts à la discussion, mais nous n’avons pas changé notre position.

David Angelsecrétaire centralOGBL Commerce

Du côté de l’OGBL,  pointé comme intransigeant sur la question du travail le dimanche, on se dit prêt à écouter les propositions. «Nous sommes toujours ouverts à la discussion, mais nous n’avons pas changé notre position. Nous allons nous rendre à cette réunion pour écouter les propositions de la CLC et nous verrons ce qui en sortira», commente David Angel, secrétaire central de l’OGBL Commerce.

Pour rappel, au Luxembourg, le travail le dimanche pose plusieurs difficultés aux employeurs, mais également aux travailleurs. La loi sur le travail dominical limite le travail à quatre heures par salarié. Par ailleurs, il existe la possibilité, six fois par an, de bénéficier d’une exception permettant aux magasins de détail d’ouvrir plus longtemps le dimanche. Pour autant, même avec le bénéfice de cette exception et avec une dérogation, un salarié du secteur du détail n’a pas le droit de travailler plus de quatre heures.

En décembre 2020, l’ITM a procédé à plus de 200 contrôles débouchant sur plusieurs mises en demeure concernant le non-respect de la limitation du travail dominical à 4 heures maximum adressées à une série d’entreprises.