Face aux ouvertures dominicales dans la Grande Région et à l’essor du e-commerce, la CLC attendait davantage de «souplesse» de la part des syndicats. Niet, a dit l’OGBL, soucieuse de protéger les salariés des mêmes commerces. (Photo: Shutterstock)

Face aux ouvertures dominicales dans la Grande Région et à l’essor du e-commerce, la CLC attendait davantage de «souplesse» de la part des syndicats. Niet, a dit l’OGBL, soucieuse de protéger les salariés des mêmes commerces. (Photo: Shutterstock)

La Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC) annonce dans un communiqué, ce mardi soir, avoir quitté les négociations autour du travail le dimanche, qu’elle menait avec les syndicats. La faute à l’OGBL, dit-elle.

«La CLC a dû rompre les pourparlers du fait de l’intransigeance de l’OGBL et de ses positions dogmatiques, alors que la position de départ du LCGB aurait permis un accord rapide dans l’intérêt de tous, salariés, employeurs et consommateurs», explique le directeur de la CLC, , dans un communiqué au ton inhabituel.

Selon lui, la CLC avait fait une dernière contre-proposition pour «apporter une sécurité juridique et une égalité de traitement en la matière, la situation légale préexistante étant insatisfaisante et pour le moins bancale»:

- 1. Les conventions collectives préexistantes et contenant des dispositions en matière de travail dominical doivent rester applicables en l’état. En d’autres termes, d’éventuelles concessions dans le cadre de l’accord interprofessionnel ne seraient pas applicables aux stipulations déjà négociées à ce jour par ailleurs.

- 2. Pour les entreprises n’ayant pas de convention collective, la CLC:

- 2a. demandait en sus des 4 heures dominicales prévues par la loi, un quota maximum de 96 heures additionnelles par an et par salarié;

- 2 b. demandait un nombre de 50 heures par an sans aucune compensation additionnelle à celles déjà prévues par la loi pour le travail dominical et qui sont très généreuses;

- 2 c. proposait un jour de congé supplémentaire dès le dépassement de ce seuil de 50 heures sur une année calendaire.

Malgré des aménagements pour les points 1. et 2 c. en séance, la proposition a été rejetée, et la CLC a mis fin à la discussion.

Au cœur des positions des uns et des autres, la volonté réelle des salariés de gagner plus en venant travailler le dimanche et de venir travailler plutôt un dimanche de 8 heures de temps en temps que tous les dimanches pendant quatre heures.

Pour la CLC, l’absence d’accord amènera les enseignes à ne plus ouvrir le dimanche et à réduire le nombre de salariés dont elles n’auraient plus besoin.

Comme le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire,  (LSAP), aurait donné des consignes à l’Inspection du travail et des mines de renforcer les contrôles, le directeur de la CLC appelle ses membres à demander des dérogations. Et au ministre «non seulement d’y répondre, mais d’y faire droit pour les raisons socioéconomiques» que constituent la concurrence de la Grande Région et le e-commerce.