Dans le cadre de l’instruction pénale sur Jost Group, plusieurs perquisitions avaient eu lieu, notamment au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Dans le cadre de l’instruction pénale sur Jost Group, plusieurs perquisitions avaient eu lieu, notamment au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

La Chambre du conseil du tribunal de Liège a validé la transaction pénale entre le parquet fédéral et le transporteur Jost. Huit sociétés du groupe belge installé à Weiswampach, Roland Jost et cinq collaborateurs devront s’acquitter d’une pénalité de 30 millions d’euros. 

Après plusieurs années d’enquête, la Chambre du conseil du tribunal de Liège a validé la transaction pénale proposée au groupe de transport belge par le parquet fédéral. Le montant n’a pas été communiqué. dont 27 directement versés à la Sécurité sociale, ainsi que pour une peine de prison de six mois avec sursis pour l’entrepreneur et deux de ses collaborateurs. 

Le dossier concernait huit sociétés de Jost Group, installé à Weiswampach, Roland Jost lui-même et cinq de ses plus proches collaborateurs. L’enquête avait débuté en 2015 et avait conduit à de spectaculaires perquisitions en Belgique et au Luxembourg. 

Au départ, l’instruction avait mis en évidence des indices d’organisation criminelle, de traite des êtres humains et de blanchiment. Mais le parquet fédéral avait requis le non-lieu devant la Chambre du conseil pour ces préventions qui ont effectivement été écartées par une ordonnance allant en ce sens.

Il demeurait des infractions de droit social, comme des cotisations sociales éludées. C’est pour ces infractions qu’une transaction a été négociée. Roland Jost se défendra à titre personnel devant le tribunal correctionnel pour les infractions de droit social qui restent pendantes. «Jost Group se félicite que, à l’issue d’une instruction de plusieurs années, les accusations initiales de traite des êtres humains, d’organisation criminelle et de blanchiment ont été balayées par une ordonnance de non-lieu prononcée ce 19 janvier par la Chambre du conseil de Liège. Pour le surplus, la même Chambre du conseil a homologué une transaction pour les matières de droit social, dans laquelle il est précisé expressément que cette transaction ne constitue pas une reconnaissance de culpabilité. Monsieur Roland Jost a préféré, pour lui seul, se défendre devant un tribunal correctionnel pour quelques-unes de ces matières de droit social», a fait savoir par communiqué Adrien Masset, avocat de Jost Group.