Le second rapport a été déposé et présenté devant la commission Justice de la Chambre. (Photo: Chambre des députés)

Le second rapport a été déposé et présenté devant la commission Justice de la Chambre. (Photo: Chambre des députés)

Le dernier rapport sur la traite des êtres humains présenté en commission parlementaire explique que ce phénomène reste difficile à connaître, car difficile à chiffrer. Mais il semble certain qu’il s’accentue dans le monde du travail.

La commission consultative des droits de l’Homme a présenté son second rapport sur la traite des êtres humains en commission parlementaire mercredi.  Il met en lumière plusieurs phénomènes.

Tout d’abord, si la traite des êtres humains est une réalité au Luxembourg le phénomène demeure encore mal connu car difficile à chiffrer. En 2017 et 2018, le rapport retient 31 personnes victimes, dont une majorité de femmes, mais les auteurs estiment qu’en réalité ce nombre doit être beaucoup plus important. Ils recommandent la mise en place d’un meilleur suivi statistique.

Une meilleure prise en charge des victimes

Ensuite, un changement est mis en avant: si la prostitution reste le premier phénomène de traite des êtres humains, la plupart des victimes détectées par la police l’étaient sur leur lieu de travail. Curieusement, l’ITM (Inspection du travail et des mines) n’en a détecté… aucune malgré ses contrôles dans des secteurs très concernés comme la construction, le travail domestique, la restauration ou le transport. Les auteurs du rapport demandent donc une approche plus proactive à l’ITM.

Enfin, la prise en charge des victimes s’est améliorée ces deux dernières années avec une meilleure orientation vers les services compétents.

Quant aux auteurs de traite des êtres humains, 18 condamnations ont été prononcées en 2017 et 2018.