Les trains CFL s’arrêtent actuellement à Arlon. Leur trajet pourrait, à terme, être prolongé. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Les trains CFL s’arrêtent actuellement à Arlon. Leur trajet pourrait, à terme, être prolongé. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Une étude menée en collaboration par la SNCB et les CFL va débuter sous peu. La possibilité de prolonger le parcours de trains luxembourgeois jusque Libramont ou Marbehan sera l’un des points d’attention.

Améliorer la mobilité des frontaliers semble plus que jamais à l’ordre du jour. Dans une réponse à une question de la députée arlonaise Anne-Catherine Goffinet (Les Engagés), le ministre régional de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo), a confirmé qu’une enquête conjointe allait être menée dans les semaines à venir par la SNCB et les CFL. Elle se justifie pleinement, «étant donné les enjeux de mobilité dans cette région».

Il s’agira notamment d’envisager la possibilité de prolonger le parcours de certains trains des CFL jusque Stockem, Marbehan ou même Libramont. Actuellement, ils s’arrêtent à Arlon.

Pour un P+R efficace il faut des trains en plus

Mais pourquoi ces trains ne s’arrêteraient-ils pas aussi à Viville où un P+R avait été envisagé? Car, selon un rapport de l’intercommunale Idelux datant de 2017, cela ne serait possible «qu’à la seule est unique condition qu’une offre de trains suffisante, cohérente et fiable soit assurée. Or, actuellement cette offre n’est pas suffisante». La cellule ferroviaire de la SNCB a été interrogée plusieurs fois à ce sujet et «partage l’avis que la pertinence de la mise en place de P+R dans les gares est conditionnée à la qualité de l’offre proposée aux usagers de celles-ci.»

De plus, indique le ministre, «l’organisation d’un terminus nécessite la présence de minimum trois voies en gare pour permettre le stationnement et le changement de front. Actuellement, il est impossible d’organiser un terminus à Viville qui ne dispose que de deux voies passantes».

Le ministre Henry a conclu en soulignant que «la cellule ferroviaire sera invitée à suivre l’étude SNCB-CFL à venir et sera particulièrement attentive au potentiel et à la faisabilité des différentes options. Une rencontre est également prévue prochainement entre l’AOT (Autorité organisatrice de transport) wallonne, la cellule ferroviaire et l’Administration des transports publics luxembourgeoise, afin de discuter, entre autres, du Plan national de Mobilité 2035 du Grand-Duché de Luxembourg et des perspectives en termes de mobilité transfrontalière.»

La députée régionale s’est réjouie de ces annonces. Espérant cependant que les conclusions de l’étude commune ne mettront pas des années avant d’être connues.