Qu’est-ce qu’un néocourtier? Un courtier en bourse conçu essentiellement pour être utilisé sur smartphone et dont l’objectif assumé est de simplifier l’investissement.
Néocourtier, Trade Republic, entreprise fondée en 2015, se positionne comme une plateforme d’épargne et non comme un broker orienté vers la spéculation. «Nous défendons l’investissement à long terme des particuliers en bourse. Nous ne défendons pas la spéculation», précise Matthias Baccino, Country Manager au Luxembourg.
Dans cet esprit, Trade Republic propose des investissements dans des actions, dans des ETF ainsi que des plans d’investissements programmés. Les produits dérivés de bourse seront également disponibles quelques jours après le lancement, indique la société dans un communiqué. Tout comme les investissements en crypto-asssets.
Des épargnants inquiets pour leurs retraites
Pour attirer le client, Trade Republic surfe sur différentes inquiétudes. D’abord celles liées à la hausse de l’inflation. «L’inflation dans la zone euro a fortement augmenté. Cela devrait être un signal d’alarme pour tous les Européens», déclare d’ailleurs Christian Hecker, cofondateur de Trade Republic.
Ensuite celles liées à la constitution d’un pécule de retraite dans un contexte où les régimes légaux suscitent des inquiétudes. «Avec une inflation de près de 7% au Luxembourg et un système de retraite sous pression, il n’y a vraiment pas d’alternative à l’investissement individuel», insiste Matthias Baccino. «Tous ceux qui laissent leur argent simplement dormir sur leur compte bancaire perdront du pouvoir d’achat d’année en année, et la pension de l’État – même si vous travaillez jusqu’à 70 ans – ne suffira pas à maintenir votre niveau de vie.»
Trade Republic vise ouvertement l’épargne des résidents «dont une grande partie reste inutilisée sur des comptes bancaires, ce qui entraîne une perte de valeur massive due à l’inflation».
Avec comme argument premier «l’absence de frais variables ou cachés». Trade Republic ne facture qu’un euro de frais par ordre, quel que soit l’ordre. Et les plans d’investissement programmé pour les actions et les ETF sont proposés sans frais de courtage, détaille la société dans un communiqué.
Pour Matthias Baccino, ce faible niveau de frais «ne menace pas notre business model qui est équilibré et profitable». Pour lui, la tendance de fond en Europe est celle de l’investissement à long terme. «Les gens ont du bon sens. Ils se rendent compte qu’ils doivent investir à long terme pour leurs retraites. À leurs rythmes.» Une approche de «bon père de famille» qui a séduit 340 millions de clients.
Innovation financière
Une approche de «bon père de famille» qui n’exclut pas l’innovation financière. Trade Republic propose d’investir dans des fractions d’actions. Un investissement très à la mode chez les néocourtiers qui rend théoriquement la bourse accessible. Bien souvent, l’investisseur n’est pas le propriétaire direct de sa fraction d’action, mais d’un ETF qui réplique les évolutions du titre. Trade Republic permet une vraie détention de fractions d’actions dans les mêmes conditions de prix que l’investissement classique. Ceci grâce à une innovation juridique en Allemagne où les particuliers peuvent être copropriétaires d’un compte titre. Les fractions de titres sont ainsi détenues dans un compte titre à tous les autres épargnants disposant d’une fraction du dit titre. Dès qu’un épargnant dispose de la totalité d’un titre, celui-ci est basculé vers son compte-titre personnel.
Un compte peut être ouvert «en quelques minutes seulement», par des utilisateurs majeurs qui sont fiscalement et physiquement résidents au Luxembourg avec un smartphone (avec système d’exploitation iOS ou Android), un numéro de téléphone européen et un compte bancaire SEPA.
Outre le Luxembourg, Trade Republic étend aujourd’hui ses services à l’Estonie, la Finlande, la Grèce, l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie. L’entreprise est désormais présente dans 17 pays européens au total, touchant 340 millions de personnes. Trade Republic est supervisée par la Bundesbank et la BaFin.