Dans les nouvelles versions de leurs systèmes d’exploitation, Apple et Google ont lancé les notifications d’exposition. Mais elles doivent être activées par l’utilisateur. (Photo: Apple/Google)

Dans les nouvelles versions de leurs systèmes d’exploitation, Apple et Google ont lancé les notifications d’exposition. Mais elles doivent être activées par l’utilisateur. (Photo: Apple/Google)

Le Luxembourg a choisi de ne pas avoir d’application de traçage spécifique, mais ses résidents pourraient quand même être tracés. Une option sur les nouvelles versions des systèmes d’exploitation d’Apple et de Google.

Entre «appel d’urgence» et «batterie», une nouvelle rubrique est apparue dans les réglages de votre iPhone – par exemple – si vous avez fait la mise à jour d’iOS ces derniers jours: «notifications d’exposition».

Ces notifications ne sont pas activées par défaut, mais doivent être activées manuellement par l’utilisateur du smartphone. Elles sont basées sur la technologie qu’Apple et Google ont développée depuis mi-avril pour la mettre au service des autorités de santé publique qui le souhaitaient. Depuis le départ, les deux géants avaient annoncé qu’ils l’intégreraient directement (et pas forcément via une app externe).

À part la France (et quelques autres) qui a choisi, avec TousAntiCovid, une gestion centralisée – c’est-à-dire que tous les contacts sont retracés à partir des données envoyées dans un serveur central –, tous les autres pays européens ont choisi cette technologie pour leur application nationale de traçage des personnes potentiellement exposées à un cas positif de Covid-19.

À partir d’un beacon (une petite balise bluetooth), le smartphone effectue un contrôle des contacts toutes les 10 à 20 minutes, , qui date du 25 septembre, tandis que le dernier déploiement de l’iOS a commencé le 20 octobre. Et ces contrôles sont envoyés dans un serveur – à la géolocalisation non définie. En cas de match entre un cas positif et une autre personne, cette dernière recevra une notification qui l’invite à prendre contact avec les autorités ou à se faire tester.

Sollicitée pour nous donner des détails plus précis à ce sujet, Apple n’avait pas encore répondu à l’heure où nous écrivions ces quelques lignes, mais le texte assure que ce traçage n’est utilisé qu’en complément des autres efforts de chaque autorité nationale, au Luxembourg un traçage manuel.

Il reste quelques points faibles à cette solution. Le bluetooth, en premier lieu, permet de ne pas utiliser le GPS pour localiser quelqu’un, mais son signal est en partie réduit dans un certain nombre de cas, selon une étude du MIT. Jusqu’à 15dB seraient absorbés par le corps, 5dB par l’orientation du téléphone, etc.

Ensuite, le système ne fonctionne que si la personne positive se déclare elle-même positive, ce qui est un point faible général des applications lancées dans beaucoup de pays.