Jil Haberstig a lancé une communauté luxembourgeoise pour les personnes intéressées par les NFT, ces assets virtuels en plein boom. (Photo: Jil Haberstig)

Jil Haberstig a lancé une communauté luxembourgeoise pour les personnes intéressées par les NFT, ces assets virtuels en plein boom. (Photo: Jil Haberstig)

La toute jeune Luxembourg NFT Community, initiée par Jil Haberstig, tiendra son premier événement la semaine prochaine. En petit comité, Covid oblige. Mais l’intérêt est énorme, assure-t-elle.

«J’étais de plus en plus sollicitée! Invitée à me positionner sur les NFT», explique Jil Haberstig, qui travaille chez Urban Timetravel, à la House of Startups. Si la start-up mélange réalité virtuelle et réalité augmentée au service de la transmission du patrimoine historique, la jeune femme, elle, a un jour ajouté «NFT artist/collector» à ses profils sur les réseaux sociaux, et cela a suffi à attirer l’attention, comme si, au Luxembourg, des gens cherchaient des repères sur le sujet.

Jil, commençons par le début. Tout le monde parle de NFT… mais assez peu de gens savent vraiment ce que c’est et, surtout, ce qu’ils peuvent faire avec un NFT. Expliquez-nous!

Jil Haberstig – «Imaginez que vous avez un billet d’un dollar. Au moment où vous l’échangez contre un billet d’un dollar, vous n’éprouvez rien. C’est toujours un billet d’un dollar. Imaginez maintenant que votre premier billet d’un dollar comporte un Picasso au dos. Qu’est-ce que ça vous ferait de donner ce billet contre un billet d’un dollar? Un NFT, c’est un peu comme ce billet d’un dollar avec un Picasso. Un exemplaire unique d’une œuvre digitalisée. Mais ce n’est pas toujours de l’art ou de la musique. Tout pourra être un NFT, un ‘non-fungible token’.

Pour les non-initiés, acheter un NFT n’est pas toujours une chose facile. Mais après, à part le conserver quelque part en ligne, je peux en faire quoi?

«Pour l’instant, beaucoup des projets de NFT n’existent que pour gagner de l’argent et pour profiter de la crédulité des gens. Celui qui a acheté un NFT peut déjà le conserver, en attendant que le phénomène gagne encore de l’ampleur dans la perspective de le revendre. Ou bien en attendant qu’apparaissent sur le marché des solutions pour exposer ses NFT, que ce soit des télévisions spéciales ou des ‘digital frames’, de la même manière qu’aujourd’hui, vous publiez des photos sur votre compte Instagram, par exemple, pour montrer ce que vous faites, où vous êtes ou ce que vous vivez. , il est encore un tout petit peu tôt pour en parler.

La semaine prochaine aura lieu le premier événement de la Luxembourg NFT Community que vous êtes en train de créer. À quoi cette communauté va-t-elle servir?

«Personnellement, je n’aime pas du tout l’idée que des porteurs de projets ne soient là que pour gagner de l’argent directement. J’aimerais que la communauté soit un lieu d’échange de l’expertise qu’ont les uns et les autres sur le sujet. Permettre aux gens de comprendre ce que sont les scams (ces vrais-faux projets uniquement destinés à voler de l’argent, ndlr). J’ai moi-même six NFT et parmi les choses les plus remarquables de ce concept, pour les artistes que j’encourage vivement à s’y intéresser, est de permettre de diffuser leur art au-delà de la zone où ils vivent. Pour qu’un public étranger s’intéresse à votre art, par exemple, il faut déjà une belle réputation. Le NFT offre potentiellement une plus large audience.»

Pour plus d’informations, il est possible de rejoindre .

Ndlr: Ne pas donner toutes les informations sur l’événement est un choix en raison des limites liées à la pandémie de Covid et Mme Haberstig gérera les présences à partir de la page Linkedin.

Cette interview est issue de la newsletter hebdomadaire Paperjam Trendin’, à laquelle vous pouvez vous abonner .