Gilbert Fridgen verrait bien la création d’un e-euro pour tempérer l’usage de monnaies virtuelles «trop ouvertes». (Photo: Uni)

Gilbert Fridgen verrait bien la création d’un e-euro pour tempérer l’usage de monnaies virtuelles «trop ouvertes». (Photo: Uni)

Le professeur allemand Gilbert Fridgen va diriger la chaire sur les «services financiers digitaux», qui a été inaugurée lundi à l’Uni. Premières impressions de celui sur lequel le pays fonde de grands espoirs.

Avec l’intervention du patron de Paypal quelques minutes avant sa prise de parole, Gilbert Fridgen savait que son agenda pour les prochaines années allait être bien rempli.

Dan Schulman déclarait en effet qu’«il y aura plus de changement durant les cinq prochaines années dans les services financiers que ce qui s’est passé depuis les 30 dernières».

Pour saisir toutes les opportunités qui en découleront, ; ouverte sur cinq ans; dotée d’un budget de 5 millions d’euros; coordonnée par le SnT, et donc dirigée par le chercheur allemand Gilbert Fridgen (40 ans). Il prendra ses fonctions le 1er janvier prochain.

«Luxembourg est reconnu pour son environnement international, en tant que hub financier et technologique. Comme je travaillais dans ces secteurs et que je m’intéresse aux environnements internationaux, j’étais ravi de décrocher ce poste», confiait-il, en marge de la conférence de presse organisée à Belval.

Parmi ses premières actions, il a indiqué vouloir rencontrer les parties prenantes du pays, dont le secteur financier naturellement. Ce dernier ne doit pas être effrayé par les changements à venir.

«Personne ne doit être effrayé, mais tout le monde doit être conscient du changement», indique Gilbert Fridgen. «Les entreprises restent prospères lorsqu’elles sont conscientes du changement qui arrive et quand elles réfléchissent à la manière avec laquelle elles doivent s’adapter aux changements dans leur marché. Je pense que les services financiers sont sur la bonne voie à cet égard, mais il y a encore un bout de chemin à parcourir.»

Vers un e-euro?

Quant aux premiers résultats possibles ou aux concrétisations à court terme de son action, le professeur évoque spontanément les monnaies virtuelles.

«Je ne suis pas forcément un fan des cryptomonnaies ‘ouvertes’ comme le bitcoin, mais nous allons connaître des changements dans le marché, par exemple quand l’Europe décidera d’émettre ce qui serait un ‘e-euro’, ce qui est discuté actuellement dans différents pays.»