Le Comité de conjoncture s’est réuni le 28 novembre 2023 sous la présidence du ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme, Lex Delles, et du ministre du Travail, Georges Mischo. (Photo: SIP)

Le Comité de conjoncture s’est réuni le 28 novembre 2023 sous la présidence du ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme, Lex Delles, et du ministre du Travail, Georges Mischo. (Photo: SIP)

Mardi 28 novembre, le Comité de conjoncture a statué sur les demandes prévisionnelles de chômage partiel pour le mois de décembre 2023. 106 entreprises ont introduit une telle demande, soit trois de plus que le mois précédent, durant lequel ce chiffre était déjà en hausse. 86 ont reçu l’accord du comité pour y recourir, ce qui pourrait théoriquement concerner 8.140 emplois équivalent temps plein.

Fraîchement nommés ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme pour le premier et ministre du Travail pour le deuxième,  (DP) et  (CSV) ont présidé leur premier Comité de conjoncture. Entourés de représentants des syndicats, de divers ministères, du Statec, de la Banque centrale du Luxembourg ou encore de la Fédération des artisans, ils ont étudié les demandes prévisionnelles de chômage partiel introduites pour le mois de décembre 2023.

106 entreprises ont fait une telle requête, soit trois de plus qu’en octobre. Le chiffre suit la tendance qui repart à la hausse sur les mois précédents: 75 entreprises avaient introduit une demande prévisionnelle d’octroi de chômage partiel pour le mois d’août, 88 pour septembre, 101 pour octobre et 103 pour novembre. «Après analyse des dossiers soumis, le Comité de conjoncture a statué favorablement sur 86 demandes», indique le communiqué de presse. Parmi elles, 63 relèvent de source conjoncturelle, 14 de source structurelle (liées à un plan de maintien dans l’emploi) et 9 sont motivées par un lien de dépendance économique. Au total, c’est 8.140 emplois équivalent temps plein (ETP) qui pourraient être ainsi concernés, soit 4,7% de moins que le mois précédent (8.542 ETP concernés), bien que le nombre de demandes prévisionnelles de chômage partiel était moins important.

Le communiqué précise cependant que «ces chiffres sont indicatifs et concernent le nombre prévisionnel des salariés impactés, ils ne représentent donc pas un indicateur concret de la situation conjoncturelle». Le Comité de conjoncture en a également profité pour revenir sur les chiffres pour le mois d’août 2023, avisés lors du comité du mois de juillet 2023, puisque le bilan du nombre de salariés ayant effectivement bénéficié de la mesure peut être effectué trois mois après les demandes prévisionnelles.

En août dernier, donc, «sur les 67 demandes prévisionnelles avisées favorablement, 42 d’entre elles ont effectivement eu recours au chômage partiel, dont 4 dossiers sont à l’heure actuelle toujours en cours d’instruction; portant par conséquent le nombre de dossiers acquittés à 38.» Et sur les sur 8.026 ETP annoncés de manière prévisionnelle pour le mois d’août 2023, c’est finalement 1.320 salariés qui ont réellement chômé, ce qui représente 334 ETP. «Les heures réelles chômées déclarées du mois d’août 2023 s’élèvent à 57.777, contre 62.104 le mois précédent (juillet 2023)», indique le communiqué de presse, et «le coût pour le Fonds pour l’emploi pour le mois d’août 2023 s’élève à 1.180.000 euros, contre 1.400.000 euros en juillet 2023».

Pour finir, le Comité de conjoncture a analysé deux nouveaux plans de maintien dans l’emploi, dossiers qu’il a choisi d’aviser au cours du prochain comité prévu le mardi 19 décembre 2023, «car il convient qu’une étude supplémentaire avec les entreprises concernées soit nécessaire». Il a également «émis un avis positif suite à une demande d’exemption fiscale d’indemnités bénévoles de licenciement […] qui concerne au total 11 personnes».