Même si un retour à une situation économique plus «normale» se met progressivement en place, la situation restera fragile pendant un temps certain. Un délai qui fait peur aux petites entreprises qui ne savent pas sur quel chiffre d’affaires elles pourront compter dans les prochains mois.
C’est avec cette peur d’un avenir incertain et de charges à financer que les commerçants, les artisans et les responsables du secteur horeca ont convenu d’envoyer une lettre ouverte au Premier ministre, (DP), suite à sa déclaration à la Chambre des députés, ce jeudi 7 mai.
Chômage partiel pour tous
D’une même voix, la Confédération luxembourgeoise du commerce, la Fédération des artisans et l’Horesca demandent au chef du gouvernement de bien vouloir analyser l’idée de maintenir les mesures concernant jusqu’à la fin de l’année au minimum, pour toutes les entreprises de tous les secteurs.
C’est, selon eux, le seul moyen d’éviter des faillites en série. a expliqué qu’un groupe de travail réunissant les ministères de l’Économie et du Travail se réunirait la semaine prochaine afin de réfléchir à une façon de poursuivre le chômage partiel. Pour l’instant, il est prévu que le recours à cette mesure se termine à la fin de l’état de crise, soit à la fin du mois de juin.
«Il n’y a pas d’alternative crédible à cette mesure», appuient les présidents des trois fédérations dans leur lettre ouverte, insistant sur le fait qu’«on ne redémarre pas une économie sur un claquement de doigts».
«Nous aimerions avoir des clarifications sur les mesures que prévoit le gouvernement pour les prochains mois», explique à Paperjam , secrétaire général de la Fédération des artisans. «Nous voulons des décisions claires pour pouvoir agir, qu’elles nous plaisent ou non.»
Nous voulons des décisions claires pour pouvoir agir, qu’elles nous plaisent ou non.
Il estime que le maintien du chômage partiel est la mesure la plus urgente à prendre étant donné le manque de visibilité actuel au niveau de l’économie. « entamés avant la fermeture des chantiers. Mais pour la suite, ils restent dans le flou, dépendant d’investisseurs qui hésitent.»
La clarté, explique-t-il, permettrait surtout d’arrêter de voir des entreprises «brûler de l’argent» sans être certaines que les affaires vont reprendre.