100% des résidents luxembourgeois sont en faveur de l’installation de panneaux solaires au-dessus de leur maison ou de leur appartement. Mais comment financer ces infrastructures – pour la très grande majorité produites en Chine et revendues à prix d’or au Luxembourg – sans faire un crédit?
Comme il s’y était engagé, le gouvernement a finalement déposé son projet de règlement, fin novembre, qui agit comme un tiers payant dans le domaine de la santé: les installateurs déduiront directement de la facture la part que l’État est prêt à prendre en charge et l’État, dit le projet, s’engage à rembourser aussi vite que possible, histoire de ne pas mettre les artisans en difficulté. Un registre des installateurs accrédités sera mis en place par l’État. Les demandes se feront uniquement par un formulaire digital sur MyGuichet et le traitement sera assuré également entièrement de façon digitale via le «back-office» au sein ministère de l’Économie.
Selon la fiche financière, le dispositif coûterait 43 millions d’euros par an. «Pour l’année 2023, la subvention pour les installations photovoltaïques s’élève à 17,5 millions d’euros et pour les batteries à 5 millions d’euros, soit un montant total de 22,5 millions d’euros. Pour les installations mises en place de janvier à mi-août 2024, une certaine accélération des demandes peut être constatée. Pour les huit mois et demi enregistrés, le montant s’élève à 35,3 millions d’euros pour les installations photovoltaïques et à 9,5 millions d’euros pour les batteries, pour un total de 44,8 millions d’euros. Si l’on considère que le déploiement pour le reste de l’année 2024 reste constant, le montant total s’élève à quelque 63,3 millions d’euros. Il faut cependant noter que l’année 2024 est marquée par une croissance exceptionnelle des installations photovoltaïques: en 2023, on note un total de 2.866 installations d’une puissance inférieure ou égale à 30 kilowatts, tandis que pour 2024, jusqu’à mi-août, 4.560 installations sont enregistrées. L’impact financier annuel pourrait être estimé avec la moyenne des deux montants précités pour 2023 et 2024 et s’élèverait donc à 43 millions d’euros», dit ainsi la fiche d’impact financier.
À partir de la formule du document pour calculer le montant de l’aide, nous avons recalculé l’aide pour trois situations. À titre purement indicatif:
- Installation de 3kWc: composée généralement d’environ 8 à 10 panneaux solaires, cette configuration peut produire entre 2.700 et 4.500kWh par an, selon l’ensoleillement et l’orientation des panneaux. Le montant de l’aide serait alors de 3 .168 euros.
- Installation de 6kWc: constituée d’environ 16 à 20 panneaux, elle peut générer entre 5.400 et 9.000kWh annuellement, en fonction des conditions spécifiques du site. Le montant de l’aide serait alors de 5.742 euros.
- Installation de 9kWc: comportant environ 24 à 30 panneaux, cette installation peut produire entre 8.100 et 13.500kWh par an, selon les caractéristiques d’ensoleillement et d’installation. Le montant de l’aide serait alors de 7.722 euros.
Même chose pour l’installation de stockage, qui est, dans le cas d’un immeuble collectif à plusieurs logements, seulement éligible si la puissance électrique de crête de l’installation solaire photovoltaïque est supérieure à 1,5 kilowatt par unité de logement. Avec une formule de calcul différente.