L’effet favorable des mesures prises face à l’inflation permettrait de rembourser un tiers de leur coût, selon le Statec. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

L’effet favorable des mesures prises face à l’inflation permettrait de rembourser un tiers de leur coût, selon le Statec. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Les mesures prévues pour faire face à l’inflation devraient coûter 1,7 milliard d’euros à l’État en 2022 et 2023 selon le Statec qui calcule aussi leurs effets favorables sur la croissance et l’emploi. Résultat, ces effets devraient permettre aux aides de s’autofinancer à hauteur d’un tiers environ.

Quel impact ont vraiment les mesures de lutte contre l’inflation, comprises dans les deux accords tripartites signés cette année? Le Statec l’a calculé dans son dernier Conjoncture flash publié mercredi 30 novembre 2022.

Il faut d’abord savoir combien elles coûtent. et , l’institut de statistiques parle finalement de 1,7 milliard d’euros au total, en 2022 et 2023. «Les aides directes aux entreprises seraient moins importantes car les prix du gaz ont bien reflué depuis l’été et le coût de la réduction de la TVA a été jugé légèrement moins élevé», justifie-t-il.

Croissance du PIB, de la consommation, de l’investissement et de l’emploi

C’est le crédit d’impôt énergie qui a couté le plus cher à l’État: 495 millions d’euros. Suivi de la limitation de la hausse des prix du gaz à +15% (470 millions d’euros), la baisse d’un point de pourcentage des taux de TVA (270 millions d’euros), les transferts aux entreprises touchées par la crise énergétique (185 millions d’euros), le plafonnement pour l’électricité (110 millions d’euros) et la réduction de 7,5 centimes par litre sur le carburant (77 millions d’euros).

Mais l’effet favorable de ces mesures relativise leur coût: il leur permettrait de se financer d’elles-mêmes à hauteur d’un tiers environ.

Par exemple, la croissance du PIB en volume devrait augmenter de 0,5 point de pourcentage en 2022 et 1,5 point en 2023, en comparaison avec une situation sans mesures. Le revenu et la consommation des ménages devraient, eux, croître de 1,5% en 2023 et les investissements des entreprises dans des machines et équipements, de 4%.

En évitant l’indexation de novembre 2022, , la hausse des coûts salariaux a aussi été limitée. Ce qui aura un impact positif sur l’emploi qui devrait croître de 1,6% en 2023 par rapport à un scénario sans aides.

Un PIB toujours en repli

Des chiffres à considérer «avec une grande prudence», alerte le Statec. «Si une nouvelle flambée des prix venait à se matérialiser, le coût des mesures pourrait augmenter.»

En tout cas, ce ne sont pas toujours les mesures les plus chères qui fonctionnent le mieux, Contre deux points pour la mesure plus efficace, celle du plafonnement de la hausse du prix du gaz, toujours selon l’institut. 

Après une flambée des prix alimentaires (+11% en un an en octobre 2022),

Au niveau européen, la Commission table sur un repli de 0,5% du PIB de la zone euro au quatrième trimestre 2022 suivi d’une nouvelle baisse de 0,1% au premier de l’année 2023.