Même si les chiffres augmentent, la ministre de la Santé assure qu’il n’y a aucune raison objective de paniquer.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Même si les chiffres augmentent, la ministre de la Santé assure qu’il n’y a aucune raison objective de paniquer.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le conseil de gouvernement a examiné la situation sanitaire du pays. Alors que certains chiffres augmentent, comme ailleurs en Europe, rien ne justifie de faire évoluer les mesures appliquées actuellement.

La crise sanitaire du Covid-19 n’est pas de l’histoire ancienne, loin de là. Partout en Europe, et même au niveau mondial, les chiffres des infections ou des personnes hospitalisées augmentent. Au Luxembourg aussi, «mais il n’y a aucune raison de modifier les mesures prises», a indiqué le Premier ministre  (DP), accompagné de la ministre de la Santé (LSAP), à l’issue d’un conseil de gouvernement.

sont donc d’application en l’état.

Si les chiffres augmentent, cela est dû «à un retour à la vie normale après les vacances». Mais aussi aux vacances elles-mêmes, souligne la ministre de la Santé: «Les Luxembourgeois sont partis jusqu’au bout des vacances. Un tiers des nouvelles infections relevées font suite à un retour de vacances.»

Mais pas question de paniquer «puisqu’aucun problème n’est à signaler au niveau des hospitalisations». Et que  le taux de reproduction du virus est assez stable.

Deux séries de tests problématiques

Pour le reste, les deux membres du gouvernement ont expliqué que:

- Le Luxembourg occupe le 4e rang européen au classement des nouvelles infections (rapporté à la population), derrière l’Espagne (en tête du classement), la Tchéquie et la France. «Mais les chiffres montent aussi aux Pays-Bas et en Belgique», souligne Paulette Lenert.

- Le pays ne compte pas de réel cluster. Huit entreprises ont connu des infections en nombre limité.

- La moyenne d’âge des personnes infectées reste basse: 33,4 ans.

- Deux séries de tests ont posé problème, avec de faux résultats positifs. La première concernait 10 personnes, la seconde 26. Toutes ont été prévenues et une enquête a été diligentée afin de connaître les raisons du problème au sein du laboratoire impliqué dans les deux cas.

- Les chiffres des tests menés sur les frontaliers ne sont plus communiqués. Une démarche volontaire de la part du gouvernement. «Mais cela n’a rien changé sur les tests envers les frontaliers et si quelque chose avait été anormal, cela aurait été signalé. Ce n’est pas le cas», rassure Paulette Lenert.

- Plusieurs enseignants ont été choqués de devoir se rendre au travail alors qu’ils devraient être en quarantaine. La ministre de la Santé dit avoir été surprise. Chaque dossier de ce genre va être évalué individuellement par ses services.

- Les personnes malades qui sont incommodées par le port du masque peuvent désormais contacter leur médecin traitant, qui peut leur accorder une exemption.

- Le télétravail reste «une option pour les entreprises. Mais le télétravail comprend aussi des risques et ce n’est pas lui qui sera le remède. Je m’interdis de dire que l’avenir appartient au télétravail.»