D’après les données mises en exergue dans le Tableau de bord économique, publié ce lundi 16 septembre par la Fondation Idea, le volume de la valeur ajoutée brute totale générale par l’activité économique dans le pays a connu une hausse de 0,7% par rapport au 2e trimestre de l’année précédente. La valeur ajoutée brute représente la richesse créée par une entreprise ou par un secteur d’activité. Elle est calculée en soustrayant la valeur des consommations intermédiaires u chiffres d’affaires ou de la production totale.
Ainsi, le secteur des TIC a dégagé les meilleures performances avec une évolution de la valeur ajoutée de +11,4% sur un an (+1,4% entre le premier et le deuxième trimestre 2024). Ce qui s’explique notamment par une demande soutenue en services numériques et technologiques, notamment dans les domaines du cloud, de la cybersécurité et des services IT externalisés. Ces tendances ont contribué à l’augmentation de la productivité et des investissements dans ce secteur-clé de l’économie luxembourgeoise.
Le deuxième secteur ayant enregistré la plus forte progression de la valeur ajoutée brute sur un an est le secteur des services publics (+5,2% en un an et +0,9% sur un trimestre). Ce qui peut s’expliquer par l’augmentation des dépenses publiques et les ajustements salariaux dans le cadre de l’indexation des salaires. Le budget de l’Administration centrale affiche d’ailleurs un excédent de 487 millions d’euros sur le premier semestre, avec des recettes ayant augmenté plus dynamiquement (+12,2%) que les dépenses (+7,3%).
Sur un an, l’industrie voit aussi sa valeur ajoutée brute augmenter, de 2%, alors qu’elle baisse de 1% entre le premier et le deuxième trimestre. Toutefois, Idea note que dans ce secteur, «l’activité reste à un niveau plutôt bas». Le secteur anticipe des prix de vente en légère hausse. 1,1% des faillites enregistrées sur un an (données arrêtées au 8 juillet 2024) concernaient le secteur de l’industrie.
Un autre secteur voit sa valeur ajoutée brute augmenter sur un an, bien que très légèrement: le secteur des spectacles et loisirs (+0,7%).
Construction et finance à la baisse
En revanche, tous les autres secteurs sont en baisse. La plus marquante est celle enregistrée dans le domaine de la construction (-6,7% sur un an et -1,7`%) par rapport au premier trimestre. «Le secteur anticipe des prix de vente à la baisse», précise Idea. Sur un an, 12,3% des faillites enregistrées concernaient ce secteur.
Le secteur financier et des assurances connait la même tendance à la baisse (-3% sur un an, -0,2% sur un trimestre). «Sur un an, les faillites concernent en priorité des entreprises du secteur des services financiers et assurances (34,6%)», précise la fondation.
Mais ces deux secteurs en baisse «continuent de peser sur la performance économique du pays», rassure Idea.