Michael Malengreaux, Thomas Lereboulet (à gauche) et Bertrand Leyder (à droite) pilotent la nouvelle structure. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Michael Malengreaux, Thomas Lereboulet (à gauche) et Bertrand Leyder (à droite) pilotent la nouvelle structure. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Les deux cabinets THG et Lereboulet & Associés se sont rapprochés autour d’une joint-venture basée au Luxembourg, afin de capter le marché des entrepreneurs et particuliers de la Grande Région. Le tout en capitalisant sur l’historique familial de chaque structure.

«Nous voulons être perçus et agir comme des praticiens, pas des théoriciens», résume Bertrand Leyder au sujet des ambitions de THG Lereboulet & Partners, la joint-venture basée au Luxembourg qui sert de plateforme aux deux cabinets pour prodiguer des conseils en mode transfrontalier.

Dans un secteur déjà bien fourni de prestataires de conseil (fiscal, comptable, stratégique) s’étendant des Big Four aux microboutiques individuelles, la nouvelle enseigne veut se positionner en tant qu’acteur indépendant agissant sur l’ensemble de la Grande Région: France, Belgique, Allemagne et Luxembourg.

Pilotée par les trois cofondateurs Bertrand Leyder (associé chez THG), Thomas Lereboulet (président de Lereboulet & Associés) et Michael Malengreaux (associé et cofondateur de THG Lereboulet & Partners), la joint-venture détenue à parts égales par les deux cabinets (qui conserveront par ailleurs leurs activités séparées) a pour objectif de favoriser l’expansion transfrontalière des activités de leurs clients, en s’appuyant sur les expertises des collaborateurs présents, eux aussi, sur les quatre territoires de la Grande Région.

Aventures familiales transfrontalières

«L’origine de la joint-venture se résume dans la confiance et dans la collaboration de longue date entre nos cabinets», ajoute Bertrand Leyder. Ensemble, les deux structures comptent quelque 200 collaborateurs et traitent avec une clientèle formée de particuliers et de patrons de PME dans des secteurs variés. «En France, nous avons une forte représentation de clients dans le génie civil, la construction et les transports», ajoute Thomas Lereboulet. «Nous sommes aussi proches de la communauté des start-up.»

Un ADN commun et des historiques similaires ont aussi favorisé ce rapprochement. «THG a déjà repoussé les limites de ses frontières en s’implantant, dès les années 1980, au Luxembourg, puis en Allemagne», explique Michael Malengreaux.

Créé en 1998 par Joël Lereboulet, le cabinet éponyme s’est développé sur un axe Metz-Thionville-Luxembourg. En 2013, son fils Thomas le rachète avec l’idée d’en faire un cabinet «franco-luxembourgeois».

Quant à THG, il a vu le jour à Saint-Vith (en Belgique) en 1983, sous l’impulsion de Joseph Faymonville qui, dès 1988, a étendu ses activités en Belgique et en Allemagne, puis, en 2019, au Luxembourg avec THG Pescatore, représentée par Elvire Denamur, Michael Malengreaux et Bertrand Leyder. THG Lereboulet & Partners permet dès lors à THG de toucher la France et à Lereboulet & Associés de se positionner au Luxembourg.

Fiscalité internationale et sécurité sociale

La pratique quotidienne des deux cabinets leur offre une fenêtre d’observation privilégiée de l’évolution de l’environnement législatif et du marché du travail au niveau de la Grande Région, entre éléments conjoncturels et changements de fond.

«La période du Covid-19 a certainement entraîné certaines personnes à se lancer en tant qu’entrepreneurs en prenant le maximum de précaution au niveau financier. Malgré les difficultés actuelles, nous rencontrons tout de même encore beaucoup de porteurs de projets, c’est encourageant», ajoute Bertrand Leyder. Qui verrait bien les clients de THG Lereboulet & Partners former une communauté en vue d’échanger des retours d’expérience et de nouer des collaborations, à l’instar de la communauté d’experts formée par les collaborateurs des deux cabinets respectifs.

Les coûts inhérents au développement de son activité au Luxembourg seraient certainement abordés au sein de cette communauté. Idem pour les conditions encadrant la pratique du télétravail.

«Je ne suis pas convaincu par la hausse continue du nombre de jours de télétravail, compte tenu de la difficile mise en œuvre du prélèvement à la source français par l’employeur luxembourgeois. Par ailleurs, cela pourrait contribuer à creuser l’écart d’attractivité entre les deux pays», ajoute Thomas Lereboulet. Et d’insister, par ailleurs, sur l’importance pour les employeurs et les personnes physiques de s’assurer du respect des règles de sécurité sociale.

Dans une Grande Région où la maîtrise des règles s’avère primordiale, les cabinets se doivent, à leur niveau, de se doter des compétences adéquates sur une vaste palette de sujets techniques. Un enjeu de recrutement partagé par de nombreuses entreprises et qui figure aussi en bonne place de l’agenda de THG Lereboulet & Partners.