Le troisième espace de coworking de The Office, nommé sera officiellement lancé lors d’une journée portes ouvertes le mercredi 14 décembre. Les visiteurs pourront ainsi «essayer gratuitement le coworking, le réseau et la salle de sport».
Le lieu est le «premier espace de coworking du centre de la capitale à proposer une salle de sport professionnelle». L’abonnement à la salle de sport sera inclus dans les forfaits des espaces de coworking mais aussi disponible séparément. Elle proposera des cours de fitness et de yoga, le site mettant l’accent sur le bien-être physique et mental.
«Certains locataires des bureaux privés – tous loués avant le lancement officiel – nous ont déjà dit qu’un facteur clé pour choisir The Office Suits plutôt que d’autres espaces de coworking était la salle de sport», selon Gosia Kramer, fondatrice de The Office. «Ce que les membres paient pour l’espace de coworking et l’accès à la salle de sport combinés est inférieur au coût de la location d’une place de parking dans la ville», ajoute-t-telle.
Quel type de clientèle ciblez-vous avec The Office Suits? Qui aviez-vous en tête lors de sa conception?
Gosia Kramer. – «Nous attirons assurément les nouvelles entreprises de la tech. La première à s’installer a été Nexten.io d’, suivie de peu par The Dots de et SThree. Puis, naturellement, les gestionnaires de fonds investissant dans des technologies bien établies, comme Orbital Ventures et GP Bullhound, leur ont emboité le pas.
Les entreprises fintech ont toujours fait partie de notre clientèle de choix. Je suis toujours fière que Gaëlle Haag ait choisi notre bureau pour sa startup Capitana, même si celle-ci n’a pas réussi à traverser les turbulences du marché. Notre nouveau type de clients est constitué d’entreprises du commerce électronique. Nous sommes heureux d’avoir des entreprises locales, ainsi que Rakuten, un géant international.
La salle de sport est-elle le principal avantage concurrentiel de cet espace de coworking?
«La salle de sport apporte sans aucun doute une valeur ajoutée, mais notre principal avantage concurrentiel est l’aménagement moderne, le design et la situation centrale. Nous avons déployé beaucoup d’efforts pour créer les bureaux d’une nouvelle vague de talents au Luxembourg.
Cette nouvelle génération d’entrepreneurs et de startups travaille différemment et a des habitudes de travail et de réunion différentes. Ils préfèrent une réunion autour d’un café plutôt qu’un déjeuner dans un restaurant chic, une séance de spinning plutôt qu’un verre après le travail, le yoga et la méditation plutôt qu’une sieste.
Le climat économique en 2023 sera morose. Quelles sont vos perspectives pour les espaces de coworking au Luxembourg l’année prochaine? L’incertitude économique est-elle bonne ou mauvaise pour votre modèle économique?
«L’incertitude économique a un impact sur toutes les entreprises, et The Office n’est pas une exception. Mais aussi difficile que cela ait été, nous avons acquis de l’expérience en opérant pendant des périodes sombres comme la pandémie. Cela nous donne plus de confiance pour les prochaines années, car nous constatons une tendance claire: les entreprises se transforment en espaces partagés, que les temps soient bons ou mauvais. Cela a tout simplement un sens, économique et environnemental.
Avez-vous l’intention d’ouvrir un quatrième site?
«L’ouverture d’un quatrième site serait tout à fait logique, surtout aujourd’hui alors que de nombreuses entreprises réduisent leurs effectifs et qu’il y a donc des bâtiments/étages disponibles à la location. Ce n’était pas le cas il y a 7 ans lorsque j’ai lancé The Office. L’espace de bureaux disponible dans le centre-ville était inférieur à 1% et les propriétaires étaient plus réticents à l’égard des nouveaux types de locataires – n’oublions pas qu’à cette époque, le coworking était inconnu sur le marché.
Aujourd’hui, la situation s’est inversée: il y a des espaces disponibles et les propriétaires cherchent de nouveaux types de locataires à long terme, ce qui est exactement ce qu’apporte le coworking. Bien que notre clientèle soit à la recherche de loyers flexibles à court terme, nous voulons que nos baux soient garantis pour de nombreuses années, ce qui crée une situation gagnant-gagnant pour les deux parties.
Mais à mon grand regret, nous sommes confrontés aux mêmes problèmes que tout autre entrepreneur au Luxembourg: un manque total d’accès au financement. Au début, les banques ont coupé la possibilité d’obtenir un prêt bancaire à cause du Covid, et maintenant, c’est la faute aux turbulences des marchés financiers. L’année prochaine, nous entendrons parler de la crise énergétique comme excuse pour ne pas accorder de prêts. Et j’en passe.
En bref, j’aimerais ouvrir un 4e site. Cela nécessitera toutefois de trouver un partenaire solide, connaissant bien notre modèle économique et ayant une vision du coworking tournée vers l’avenir.»
Cette interview a été rédigée par en anglais, traduite et éditée par Paperjam en français.