En avril 2016, la fuite de 11,5 millions de documents du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca provoque un séisme d’ampleur international. Les Panama Papers, relayés par la presse internationale, dévoilent le nom de personnalités de tous horizons qui ont profité de montages liés à des sociétés écrans pour fuir leurs responsabilités, éluder l’impôt ou blanchir des capitaux.
La pratique est connue mais, pour le commun des mortels, son fonctionnement reste opaque. C’est donc tout l’intérêt de «The Laundromat» – en français, «la buanderie» –, réalisé en 2019 par Steven Soderbergh: expliquer en quelques saynètes à la limite du caricatural comment des chefs d’État, de puissants hommes affaires ou des personnes fortunées peuvent gruger leur monde en créant des sociétés bidon dans des paradis fiscaux afin d’effacer leurs traces.
Pour faire le lien entre ces chapitres, le scénariste cède l’écran aux deux personnages-clés de la saga – Jürgen Mossack et Ramon Fonseca – interprétés par un duo pétillant formé d’Antonio Banderas et de Gary Oldman, chargés de révéler les ficelles qui ont entraîné le scandale.
Le film financé et disponible sur Netflix joue la carte d’une pédagogie teintée d’humour et d’une bonne dose de cynisme. Un cocktail gagnant pour mettre au parfum un public le plus large possible sur les pratiques des grandes fortunes qui se croyaient intouchables. C’était sans compter sur quelques failles informatiques.
Fiche technique
Genre: fiction
Durée: 95 minutes
Réalisation: Steven Soderbergh
Acteurs: Meryl Streep, Antonio Banderas, Gary Oldman
Plateforme de diffusion: Netflix