Silence, on ferme. Après le départ en catastrophe d’un de ses fondateurs, Oussama Ammar, soupçonné d’avoir été «léger» avec l’utilisation de 3 millions d’euros, ce qu’il conteste, The Family a annoncé vouloir liquider son incubateur, «autrefois» icône de la start-up nation, qui a accompagné plus de 800 start-up depuis 2013. La demande a été examinée ce mardi, .
«Mes ex-cofondateurs ne m’ont attribué aucune participation pour les start-up que j’ai moi-même amenées à The Family en 2020 et 2021», a expliqué M. Ammar sur LinkedIn. «Leur proposition de rachat de mes parts est scandaleusement basse. Je n’entends pas être le bouc émissaire de tous les problèmes de The Family. Sinon, j’aurais fondé une boîte tout seul.»
«Il s’agit d’un différend légal entre associés sur fond de ressentiment personnel. C’est dommage de se déchirer ainsi, mais c’est classique», poursuit-il. «Les entrepreneurs le savent bien. On essaie depuis 2020 de trouver une solution amiable, sans parvenir à un accord, malgré de nombreuses heures de discussion. J’ai toujours répondu présent, mais je ne peux pas accepter n’importe quoi.»
20 millions automatiquement rendus à LGT Capital Partners
Depuis que la CEO, Alice Zagury, a fini par admettre les problèmes qui minaient la structure, The Family avait perdu la confiance de ses investisseurs, la famille Arnault, Noël Forgeard (ancien patron d’EADS), Alexandre Mulliez (petit-fils du fondateur d’Auchan), Adrien Dassault (petit-fils de Serge Dassault), Frédéric Mazzella et Francis Nappez, Nadra Moussalem (patron pour l’Europe du fonds Colony Capital), ou encore des fonds comme Rocket Internet, Idinvest, Index Ventures et White Star Capital, raconte Business Cool.
Aujourd’hui, il reste une question: que vont devenir les 54 millions des 120 participations, à la fois dans les start-up auxquelles The Family apportait son aide contre 5% des parts et dans d’autres sociétés. Dont 20 millions d’euros qui appartiennent au fonds d’investissement de la famille princière du Liechtenstein et qui seraient couverts par un accord, sinon inédit, du moins assez rare. Une autre partie reviendrait aux salariés des start-up, et les investisseurs privés n’auraient, eux, que 10 millions d’euros à se partager, soit à peu près leur mise de départ.
L’entrepreneur franco-libanais a, pour sa part, déménagé à Dubaï, et ses deux holdings personnelles, Fabuleo Ltd. et Aletheis The First Ltd., sont immatriculées à Hong Kong.