Le président français Emmanuel Macron avait convié, mardi, la chancelière allemande Angela Merkel et le chancelier autrichien Sebastian Kurz à un mini-sommet vidéo contre le terrorisme, réunissant également le Premier ministre néerlandais Mark Rutte à La Haye, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Bruxelles.
M. Macron insiste sur «le développement de bases de données communes, les échanges d’information ou le renforcement des politiques pénales» et une «mise en œuvre complète et rigoureuse de l’arsenal de mesures» dont dispose déjà l’UE. Notamment la mise en place du dispositif PNR (Passenger Name Record).
«Il est essentiel que ce dispositif soit pleinement mis en œuvre avec des bases de données rapidement reliées entre elles, car toute faille de sécurité à la frontière extérieure ou à l’intérieur des États membres est un risque de sécurité pour l’ensemble des États membres», plaide le président français, cité par l’AFP. Il a également dénoncé «le dévoiement du droit d’asile» dans plusieurs pays européens, que ce soit «par des trafiquants», des «réseaux» ou des personnes «venant de pays qui ne sont pas en guerre».
Les dirigeants européens ont également évoqué «la lutte avec détermination contre la propagande terroriste et les discours de haine sur internet», tandis que la chancelière Merkel a souligné que «ce n’est pas un combat de l’islam contre la chrétienté, mais la nécessité d’un modèle de société démocratique de combattre des comportements terroristes et antidémocratiques».
Niveau 2 au Luxembourg, mais surveillance accrue
Le président français présentera ses premières propositions au Conseil européen du 10 décembre et espère les voir aboutir sous présidence française au premier semestre 2022.
La menace terroriste inquiète aussi au Luxembourg. Les députés CSV et ont ainsi interrogé le gouvernement sur la réévaluation de l’alerte dans la foulée des attentats de l’automne en France et en Autriche.
Le Premier ministre (DP), la ministre de la Justice (Déi Gréng) et le ministre de la Sécurité intérieure (Déi Gréng) ont répondu que le groupe de coordination en matière de lutte contre le terrorisme (GCT), qui regroupe le ministère de la Sécurité intérieure, le ministère de la Justice, le ministère des Affaires étrangères et européennes, le Service de renseignement de l’État, la police grand-ducale, le Parquet général, le Parquet de Luxembourg et le Haut-Commissariat à la protection nationale, «s’est réuni dans un souci d’analyser la situation sécuritaire» et a conclu au maintien du niveau 2 correspondant à une «menace réelle, mais abstraite». Toutefois, la police a «adapté son dispositif de protection de points sensibles en prenant en compte les attentats terroristes récents en Europe».