Les militants ont été priés de quitter les lieux. Ce qu’ils ne comptent évidemment pas faire pour le moment. (Photo: La Meuse Luxembourg)

Les militants ont été priés de quitter les lieux. Ce qu’ils ne comptent évidemment pas faire pour le moment. (Photo: La Meuse Luxembourg)

Une cinquantaine de militants écologistes sont toujours présents sur le site de l’ancienne sablière de Schoppach à Arlon, malgré la demande des autorités qu’ils quittent les lieux. La tension ne cesse de monter, avec la police, mais aussi à l’égard de la presse. 

Cela fera bientôt deux semaines que . Ceux-ci s’opposent à ce qu’on y développe un zoning artisanal, alors que ce lieu d’une trentaine d’hectares abriterait une faune et une flore rares, à préserver. Un projet, qui n’en est qu’à ses balbutiements, porté par l’intercommunale de développement économique Idelux, propriétaire et voisine directe des lieux, et la ville d’Arlon.

20 policiers mobilisés pour enlever un dépôt sauvage

Et si les jours passent, la tension semble monter de plus en plus au fil du temps. . Or, ceux-ci, encore environ 50, s’y refusent.

Ce mercredi, Idelux a souhaité faire évacuer du matériel entreposé à l’entrée de la sablière. Un dépôt sauvage qui a demandé la mobilisation d’une vingtaine de policiers, dans une ambiance extrêmement tendue.

Un journaliste menacé

Quelques heures plus tard, un journaliste de La Meuse Luxembourg y a été menacé. «Il s’est rendu sur les lieux afin de rencontrer les ‘zadistes’», explique Romain Goffinet, le chef d’édition. «Il a de suite été sèchement invectivé, puis entouré par une dizaine de personnes, dont une tenait une hache. Il a été ‘escorté’ manu militari hors du site, sans ménagement. Le membre de mon équipe s’est véritablement senti menacé par ces personnes. C’est d’autant moins compréhensible que nous avons toujours fait notre travail de manière impartiale, donnant la parole autant aux militants qu’aux autorités, en relayant les communiqués, en exposant les faits tels qu’ils sont… Cela n’a visiblement pas plu à certains. Je crains que dans ce groupe encore présent, certains soient là pour défendre le site, mais d’autres, juste mobilisés par l’envie d’en découdre avec la police, les médias.»

Une plainte sera déposée ce jeudi matin. «Nous allons évidemment continuer à faire notre travail et à couvrir cette actualité. Mais je ne vais certainement pas non plus exposer des membres de la rédaction à une violence possible. Ce qui semble hélas être le cas», conclut Romain Goffinet.