«L’industrie porteuse de solutions. Traitez-là comme un partenaire de confiance!», voilà le message de la Fedil en vue des élections législatives d’octobre 2023. La fédération des industriels a présenté aux différents partis des propositions l’an dernier, qu’elle a aussi publiées récemment. On y retrouve notamment celle de l’augmentation de la durée du travail effective des salariés.

«L’idée est d’augmenter le temps de travail des salariés pour ceux qui le souhaitent», a expliqué , ce jeudi 16 mars. Si le secrétaire général Marc Kieffer a concédé que les 40 heures de travail hebdomadaires sont aujourd’hui la norme, il a épinglé le système des heures supplémentaires qui génèrent des surcoûts. Sa proposition? «Tant que l’on parvient à une moyenne de 40 heures par semaine, il n’y a pas d’heures supplémentaires à payer.» Bref, un salarié pourrait prester 50 heures durant une semaine et 30 heures la suivante, de manière à rééquilibrer sa balance vie privée-vie professionnelle, mais aussi l’ardoise de son employeur.

La Fedil, qui représente 690 membres et 21 associations sectorielles, plaide également pour la garantie d’un meilleur contrôle de la véracité des certificats médicaux, pour diminuer l’attractivité des revenus de remplacement et le fait de «s’abstenir de nouveaux droits pour les salariés leur permettant de ne pas prester leur travail». Dans le viseur notamment figurent les congés spéciaux tels que ceux dédiés à la formation ou encore les congés familiaux.

36 heures par semaine? «Irresponsable»

Et de souligner qu’un projet de loi se prépare pour transposer une directive dédiée à la conciliation entre vie privée et vie professionnelle avec à la clé des congés rémunérés jusqu’à 100%. «C’est à nouveau une incitation à ne pas être présent au travail. Avec tous les congés que l’on voit apparaître, la durée du travail effective est en train de diminuer», a martelé Marc Kieffer.

Quant au souhait du LSAP de voir , le secrétaire général a rétorqué que «cette proposition est totalement irresponsable du simple fait que l’on veut imposer une solution générale qui ne répond pas aux besoins des variables d’un individu à l’autre et d’une activité à l’autre».

Chère crise énergétique

Le sujet des relations de travail et des talents représente la majorité des demandes de conseils personnalisés traitées par la Fedil l’an dernier, montre son rapport annuel. En deuxième position figure l’énergie et l’environnement, dans le contexte de crise énergétique que l’on connaît.

À ce propos, l’organisation luxembourgeoise a épinglé des menaces pour le tissu industriel européen et luxembourgeois: la baisse des investissements directs étrangers dans les 27, mais aussi le peu de nouveaux projets industriels au Luxembourg pour assurer le renouveau du tissu.

«L’encadrement règlementaire et économique est défavorable au développement industriel», a commenté . Le directeur de la Fedil a également listé le changement de paradigme du Grand-Duché, jadis attractif pour son coût de l’énergie modéré. «Hier (mercredi 15 mars, ndlr), le Premier ministre a en disant que la situation sur les prix de l’énergie ayant évolué, le projet n’était plus prioritaire.» Un petit exemple qui vaut mieux qu’un long discours.