Le temps de trajet pèse sur les salariés au Luxembourg, dont près de la moitié vivent en dehors du pays et sont dès lors exposés à des déplacements plus conséquents. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le temps de trajet pèse sur les salariés au Luxembourg, dont près de la moitié vivent en dehors du pays et sont dès lors exposés à des déplacements plus conséquents. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Quatre salariés sur dix seraient prêts à quitter leur emploi à cause du temps de trajet, révèle un sondage de Jobs.lu. La baisse de l’attractivité salariale et la limitation du télétravail figurent aussi parmi les principaux freins.

Qu’est-ce qui pourrait inciter les salariés à quitter leur poste au Luxembourg? À en croire le portail Jobs.lu, c’est le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail qui serait le premier élément déclencheur avec 39% des réponses.

Le site web spécialisé dans les offres d’emploi a relevé dans un sondage publié cette semaine deux autres freins à l’attractivité du Grand-Duché: la baisse de l’attractivité salariale (35%) et les limitations en matière de télétravail (16%).

«Ces réponses offrent des indicateurs intéressants aux recruteurs autant qu’elles permettent de mieux appréhender les enjeux nationaux en matière d’attractivité des talents», estime Arthur Meulman, directeur général de Jobs.lu.

Fin juin, le Luxembourg comptait plus de 473,00 salariés, dont 47% de frontaliers selon les chiffres du Statec.

Le salaire trois fois plus important que la carrière

Le site s’est aussi penché sur ce qui attire les travailleurs vers le Grand-Duché. Sans surprise, l’attractivité des salaires est citée par six répondants sur dix, loin devant les opportunités de carrière (18%) et l’environnement international (9%).

À l’aune de la crise sanitaire, de nombreux travailleurs ont parfois revu leurs priorités.

Arthur Meulmandirecteur général de Jobs.lu

Avec 4,8% de taux de chômage en septembre, le Luxembourg tutoie le plein emploi et les entreprises connaissent des difficultés croissantes à attirer les talents. «À l’aune de la crise sanitaire, de nombreux travailleurs ont parfois revu leurs priorités», abonde Arthur Meulman.

Assurément, la question de la mobilité se pose en première ligne pour les salariés, mais la baisse d’attractivité salariale figure quatre points de pourcentage en dessous seulement. L’intérêt de la rémunération demeure et semble exacerbé compte tenu de la flambée des prix de l’énergie qui n’est pas sans conséquence sur les frais de déplacement des travailleurs.


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Face à une proposition d’emploi, les sondés répondent à 81% que le salaire est l’élément le plus important, loin devant la culture d’entreprise (60%) et les enjeux de diversité et d’inclusion (42%). L’approche innovante de marché de l’entreprise ne retient l’attention que d’un sondé sur quatre.

À noter que ceux-ci étaient à 65% des travailleurs sur site, 31% en mode hybride et 3% en télétravail total.