Du 7 au 9 octobre, EY Luxembourg a participé à Expo Real à Munich, un événement prestigieux rassemblant plus de 40.000 professionnels de l’immobilier. La délégation présente, composée d’experts en Audit, Fiscalité, Stratégie et Transactions, a pu dialoguer avec divers gestionnaires de fonds immobiliers en Europe et à l’international, ainsi qu’avec des investisseurs institutionnels.

«Les acteurs du marché font preuve d’un optimisme modéré. La prudence des investisseurs persiste face à une collecte de fonds ralentie.» déclare Marcello Belfiore, associé Real Estate chez EY Luxembourg.

L’équipe revient sur ses échanges stimulants et tendances clés du marché selon les acteurs de l’industrie.

L’écart des attentes entre acheteurs et vendeurs persiste

Malgré un bond à 35,71[1]  milliards de dollars des transactions immobilières mondiales au T2 2024, les acteurs du domaine affichent un optimisme pondéré par rapport à 2023. En effet, la réserve des investisseurs demeure face à une collecte de fonds tombée à 592[2] milliards, la plus faible depuis 2012. En Europe, l’écart entre les attentes des acheteurs et celles des vendeurs reste un enjeu de taille. Les acheteurs au capital important encore non investi sont désireux d’investir, mais ne sont pas prêts à s’aligner aux prix des vendeurs trop désireux. Ce décalage, hors Royaume-Uni pour qui les prix semblent se stabiliser, pourrait engendrer des tensions sur le marché d’ici l’année à venir.

Les opportunités de logement social et abordable deviennent de plus en plus attrayantes

Les fonds de dette immobilière ont connu une forte croissance avec une collecte de fonds en hausse significative lors du T2 2024. Des baisses de taux d’intérêt sont attendues; cela permettrait de stimuler davantage les transactions en réduisant les coûts d’emprunt, améliorant l’accès au crédit, et en augmentant les évaluations d’actifs. Cependant, ce changement pourrait progressivement réduire la prédominance des fonds de dette hypothécaire. Les opportunités dans le secteur du logement deviennent de plus en plus attrayantes, en particulier lorsqu’il s’agit du logement social et abordable, qui promet des flux de revenus stables à long terme. De tels investissements ne répondent pas seulement à la crise du logement en cours, mais contribuent également à réduire les émissions de carbone et à améliorer l’accessibilité via des modèles tels que la location-vente.

Les technologies émergentes améliorent l’industrie, mais les défis liés aux données demeurent

L’intelligence artificielle transforme progressivement l’immobilier en rationalisant le flux de travail, en améliorant la gestion de portefeuille et en favorisant la prise de décision. Elle touche tout le cycle de vie des actifs, de la conception à la construction, tout en réduisant les coûts et l’impact environnemental. En revanche, la gestion des données, en particulier au niveau de la conformité des fonds, reste un défi important. Le marché est en demande croissante de solutions capable de lire et d’analyser des documents, facilitant la collaboration entre les différentes plateformes et acteurs. Parallèlement, la consolidation des prestataires de services prend de l’ampleur, les entreprises privilégiant l’externalisation vers leurs partenaires de confiance.

Le sentiment à Expo Real 2024 est globalement plus positif que l’an passé avec un optimisme renouvelé dans le secteur. Malgré les obstacles, la hausse des transactions est encourageante. Une observation notable est l’écart des prix se creusant entre les projets écologiques et conventionnels, les investisseurs étant désormais disposés à payer davantage pour des actifs durables. Le secteur immobilier reste optimiste quant au futur, la durabilité et l’innovation étant des moteurs de croissance pour le secteur de l’immobilier.

[1] 

[2] Rapport de Levée de Fonds S1 2024, PERE