Thierry Labro, journaliste Paperjam. (Photo: Jan Hanrion / Archives Maison Moderne)

Thierry Labro, journaliste Paperjam. (Photo: Jan Hanrion / Archives Maison Moderne)

Le soleil brille, les terrasses s’animent, la vie reprend. Mais plus comme avant. Après un an de télétravail, les salariés veulent continuer à travailler à distance de manière plus régulière, malgré l’effrayant catalogue des dommages collatéraux sur la santé physique et mentale, sur la vie personnelle et professionnelle.

Les entreprises sentent bien qu’elles ont beaucoup à perdre à tenter de revenir à la situation d’avant, et les chercheurs en sciences sociales et les hommes politiques envisa­gent des études à fournir et de nouvelles politiques à mettre en place.

Les intérêts ne divergent pas pour autant. Il reste un précieux socle commun: la réalité de demain doit se co-construire, dans le cas du Luxembourg, avec un certain nombre d’axes en tête, rappelle Acidu, agence de changement inclusif et durable, dirigée par Pascal Husting, ex-numéro 2 de Greenpeace et encarté au LSAP, dans un rapport publié sur le site du ministère de l’Économie qui n’a fait l’objet d’aucune communication particulière.

La digitalisation, dans une économie de services, est incontournable. Il faut la faire accepter, la généraliser et l’ac­célérer autrement que par des discours dénués de sens pour ceux qui sont à l’autre bout de la chaîne, tout en veillant à l’inclusion des salariés et des citoyens les plus fragiles. Avec un certain nombre de questions ouvertes: le télétravail permettra-t-il vraiment de dégager un peu les routes? De détendre le marché immo­bilier, parce que les sociétés ont moins besoin d’espace et que les salariés sont davantage prêts à faire plus de route trois jours par semaine? D’accélérer le déploiement de certaines idées de Jeremy Rifkin en matière de décentralisation énergétique?

Le chantier est colossal. Il faut pouvoir nourrir une intelligence collective, celle d’un groupe plus fort ensemble que la somme de ses individualités, développer un management participatif et mettre en place des processus de «command and control».

Le pays peut s’appuyer sur les résultats de la Randstad Employer Brand Research 2021, publiée mi-juin, selon laquelle le Covid-19 n’a rien changé à la situation professionnelle de deux tiers des personnes interrogées, qui sont aussi devenues plus loyales envers leur employeur. Signe d’une navigation à vue quand même joliment menée.

Cet article a été rédigé pour  parue le 24 juin 2021.

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