Selon une enquête mondiale sur les conditions de travail (Global Survey of Working Arrangements – G-SWA), menée par l’institut Ifo en collaboration avec des chercheurs du King’s College de Londres, de l’université de Stanford et d’autres, les Allemands travaillent à domicile en moyenne 1,6 jour par semaine. Seule la Finlande fait mieux dans l’UE, avec 1,7 jour. La moyenne européenne se situe entre 1 et 1,5 jour par semaine pour les salariés à temps plein ayant fait des études supérieures. La moyenne mondiale est de 1,2 jour par semaine.
La France, quant à elle, se classe en dessous de cette moyenne (1 jour par semaine), ce qui reflète une préférence persistante pour le travail de bureau. Elle se rapproche ainsi de pays comme l’Espagne ou l’Italie, où le travail à distance est encore relativement limité. En Europe, c’est en Grèce (0,6 jour), au Danemark et en Norvège (0,9 jour chacun) que l’on passe le moins de temps à travailler à domicile.
Au niveau mondial, le Canada (1,9 jour) et le Royaume-Uni (1,8 jour) sont en tête du classement. La Corée du Sud (0,5 jour) et la Chine (0,6 jour) affichent les niveaux les plus bas de travail à distance.
Le rapport, basé sur les données de plus de 16.000 travailleurs à temps plein ayant suivi une formation universitaire dans 40 pays, révèle également que le travail à domicile s’est stabilisé à l’échelle mondiale depuis 2023, malgré les gros titres concernant les obligations de retour au bureau.
Les données révèlent également des tendances comportementales claires: les employés ayant des enfants sont plus susceptibles d’adopter des modèles de travail hybrides, tandis que ceux qui n’ont pas d’enfants ont tendance à travailler soit entièrement à distance, soit entièrement sur place. Dans toutes les régions, les hommes et les femmes travaillent à domicile dans des proportions similaires, mais les femmes ayant des enfants expriment la plus forte préférence pour le télétravail, ce qui indique que la flexibilité reste un élément clé de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, en particulier pour les mères qui travaillent.
Le rapport ne mentionne pas le Luxembourg. Cependant, , seuls 3% des travailleurs frontaliers au Luxembourg télétravaillent plusieurs fois par semaine, contre 21% des employés résidents.
Cet article a été rédigé initialement , traduit et édité pour le site de Paperjam en français.